Jazz à Carthage, épisode 12, c'est aujourd'hui, vendredi 31 mars, jusqu'au 09 avril. On s'attend à une grande affluence car la programmation, triée sur le volet, est assez ouverte pour toucher un public assez large. On annonce pour le coup d'envoi ce soir à l'hôtel Carthage Thalasso, Gammarth, deux grosses pointures du Soul, Reggae and Blues ; les Britanniques, Liam Bailey et Myles Sanko. L'épisode 12 de Jazz à Carthage est, comme le décrivent ses organisateurs, un reflet des vibrations du moment avec un bel éventail de tendances, de styles et de genres, des rythmes électro les plus fous au jazz le plus exigeant. La manifestation renouvelle cette année, son pari de célébrer le printemps en musique grâce à un fructueux partenariat avec le ministère des Affaires Culturelles et au soutien de ses principaux partenaires privés. Ce nouveau rendez-vous, précise Mourad Mathari de Scoop Organisation, est celui de l'innovation avec un concert public et gratuit de Fred Wesley - Generations Trio, une légende de la musique contemporaine qui s'est produit hier soir à l'avenue Bourguiba, en guise d'un avant goût du festival. Mais aussi, une décentralisation à Sousse, où le légendaire Shareef Clayton, accompagné des musiciens du collectif du Jazz Club de Tunis ainsi que le groupe tunisien Ajâr, donneront trois concerts, en attendant d'impliquer prochainement d'autres villes de l'intérieur. Pour se fier aux chiffres, l'épisode 12 comporte en effet, 10 soirées de concerts, 21 artistes internationaux, 3 concerts à Sousse , 2 Jazz Clubs, 1 concert de rue et une équipe d'une cinquantaine de personnes qui en supervise au peigne fin, chaque moindre détail, sans oublier les tonnes d'équipement importé pour assurer la meilleure acoustique, des effets de lumière spectaculaire et le meilleur accueil possible pour le public et les artistes. Et, pour créer une certaine ambiance conviviale autour du festival, les organisateurs ont mis en route une exposition qui réunira des photos prises au cours des différents festivals de jazz à travers le monde, dont Paris. Le concert d'ouverture Né en 1983 à Nottingham d'une mère anglaise et d'un père jamaïcain, le jeune prodige Liam Bailey et protégé d'Amy Winehouse, est bercé aux rythmes de Bob Marley, Stevie Wonder et Jimmy Hendrix. A quatorze ans, il possède sa première guitare et débute sa carrière musicale au début des années 2000, lorsqu'il rejoint le groupe de hip-hop 1st Blood. Il participe ensuite à l'album There Where Wolves, avec le groupe folk éphémère, The Accidental. En 2010, il quitte Nottingham pour Londres, et se lance dans une carrière solo. Artiste accompli, Liam Bailey est aujourd'hui reconnu pour son style imprégné de Soul, Reggae and blues, et est considéré comme le jeune héritier des monumentaux, Otis Redding, Sam Cooke ou encore, Bill Withers. Depuis la production, à son compte, de son premier EP Born in Black & White en 2013, et son album « Forever Dreaming », acclamé par les critiques en 2014, Myles Sanko est considéré comme l'enfant-chéri dans l'arène de la Soul et du Jazz. Sa performance charismatique lors de la tournée allemande de Gregory Porter, lui a fait gagner les faveurs du public occidental et depuis, il se produit à guichet fermé à travers l'Europe. Myles Sanko débute sa carrière musicale en chantant aux côtés de DJ dans les boîtes de nuit. Il travaille également avec Speedometer, les rois du funk qui étaient également en tournée avec Martha High, la Soul Sister de James Brown. Les critiques le perçoivent comme « l'un des immenses talents de la Soul européenne ». Un performeur à l'énergie étourdissante, aujourd'hui comparé aux plus grands: Marvin Gaye, Al Green, Otis Redding. Son troisième album, « Just Being Me », est sorti en octobre 2016. Une belle soirée en perspective, assurée par Jazz à Carthage qui s'est imposé au fil des ans, comme l'une des manifestations phares de la scène musicale en Tunisie et un rendez-vous incontournable sur la rive Sud de la méditerranée. Son objectif est de fidéliser aussi bien les partenaires que le public pour que le festival puisse assurer sa pérennité.