Coup de cœur pour Liam Bailey qui a su entraîner le public avec une musique riche en influences. Après une ouverture grand public qui annonce cette année plus d'ouverture, c'était au tour de la salle Carthage de l'hôtel Thalasso Resort Gammarth d'abriter, le 31 mars dernier, l'ouverture officielle de Jazz à Carthage. De la soul music au menu de cette première soirée de l'épisode 12 avec deux magnifiques voix de crooners britanniques : Liam Bailey et Myles Sanko. L'on s'attendait à plus de monde pour cette soirée inaugurale qui, il faut le dire, n'a pas attiré le grand public habituel. Les fidèles du festival se sont, apparemment, rattrapés pour la deuxième soirée. Pourtant, le programme en valait le détour et ceux qui étaient là ont pu apprécier deux excellentes performances made in UK. Coup de cœur pour Liam Bailey qui a su entraîner le public avec une musique riche en influences. Né en 1983 à Nottingham d'une mère anglaise et d'un père jamaïcain, le jeune prodige anglais et protégé d'Amy Winehouse est bercé aux rythmes de Bob Marley, Stevie Wonder et Jimi Hendrix. Avec un style imprégné de soul, reggae et blues, il est considéré comme le jeune héritier des monumentaux Otis Redding, Sam Cooke ou encore Bill Withers. Liam Bailey, c'est aussi une magnifique voix, le genre de voix qui vous transporte, vous secoue et vous éveille. Une voix servie avec du groove, beaucoup d'énergie et de bonnes vibes. Le chanteur britannique accompagné par son band nous a offert une soirée alliant ballades soul (excellent solo de guitare du titre «Stun me») et autres morceaux aux rythmes rock. Des titres dont quelques-uns furent en tête du chart anglais mais aussi d'autres titres de son dernier album sorti en 2016 «Love my neighbours». Une performance survitaminée avec une énergie débordante qu'il a su insuffler au public, surtout vers la fin, quand il est descendu de la scène, invitant les présents à danser. «C'est merveilleux d'être en Tunisie pour jouer mon premier concert africain», nous confie-t-il. La seconde partie de la soirée était assurée par un crooner qui sait bien occuper la scène. Myles Sanko l'annonce d'emblée, il est venu délivrer un message d'amour et de paix à la Tunisie, aux spectateurs, aux voisins... Et c'est chose faite. Accompagné par d'excellents musiciens qui nous ont régalés avec de succulents solos, surtout Gareth Lumbers (saxophne et flûte) et le tromboniste Tom White, l'artiste énergique et envoûtant a interprété une sélection de ses titres d'albums comme «Born in Black & White» ou encore le tout dernier en date «Just Being Me» sorti en 2016. D'origine franco-ghanéenne, le jeune Anglais, dont la voix est assimilée à celles de Al Green, Otis Redding ou encore Marvin Gaye, n'a pas hésité à s'adresser au public en français. Mais c'est le langage de la musique qui a fini par l'emporter. Une musique extatique, pleine d'amour et de générosité. Merci.