Une "certaine idée de la France" fait que l'on ait envie, éternellement, de voter Chirac. Enfin, si l'on avait à voter. Cela s'appelle le déni. Qu'à cela ne tienne; de toute façon, cela ne sera pas possible, alors peu importe. Les jeux sont faits, et il faut avouer qu'ils sont assez serrés, et qu'il convient, effectivement en ce sens, de voter utile. Parce que, une certaine idée de la France fait que l'on ne peut imaginer une seule seconde, qu'il y ait un président issu de l'extrême-droite à la tête du pays des Droits de l'Homme. Le simple fait d'y penser est intolérable. C'est une question de principe. Et peu importe que les autres candidats: qu'ils s'appellent Macron, Mahon, Fillon et compagnie ne soient pas non plus des enfants de chœur: ils ne sont pas une engeance "Le Pen" et c'est déjà une consolation. Pour le reste, ils feront ce qu'ils peuvent. Enfin, ils ont intérêt. Après, ce ne sont pas nos "oignons" comme dirait l'autre. Quoique... Par contre, imaginer une seconde, un revers à l'américaine comme ce qui s'est passé avec Trump -l'équivalent ici- c'est évidemment la candidate d'extrême-droite nous donne d'emblée des sueurs froides. Pour la France. Celle des Lumières. Pas celle qui leur tourne le dos et se gausse des Droits de l'Homme. Raison qui a fait peut-être, que le Front Populaire Tunisien, ainsi que la Fondation Chokri Belaid dans la même foulée, aient appelé à voter Mélenchon. Peut-être. Ou sûrement. Difficile... Moi je vote Chirac...