Ceux qui tombent pour la patrie ne doivent pas demeurer anonymes. Un simple numéro, un grade, et un enterrement fut-il de première classe, les yeux déjà fixés ailleurs, la pensée vagabonde et l'oubli, comme une bandoulière que l'on porte sur l'épaule, pour se décharger d'autres fardeaux en faisant mine de vouloir continuer son chemin, vaille que vaille. Lorsqu'un soldat tombe pour son drapeau, parce qu'un terroriste, ignare, venimeux et crasseux, a aura décidé de semer la mort sur son passage, il faut se souvenir que ce soldat a un nom ; une histoire, une famille : des êtres aimés à qui il manquera désormais, et qui ne pourront pas oublier. Lorsqu'un soldat tombe en martyr pour sa Tunisie, il convient de mettre tous les drapeaux en berne pour lui rendre un dernier hommage, avant de se saisir, mentalement du relais, pour le venger. En se jurant d'écraser le terrorisme, où qu'il soit, d'où qu'il vienne, et peu importe les oripeaux dont il se sera drapé, en le traquant jusque dans ses derniers retranchements, afin que plus jamais un homme, fait de chair, de sang, et d'âme, n'ait plus à mourir, pour avoir trop aimé son pays...