A Metlaoui (gouvernorat de Gafsa), les habitants de la ville se sont réveillés hier, non pas sur les accents solennels des hommages, rendus à la mémoire des martyrs, tombés pour la Tunisie, un certain 9 avril 1938, il y a de cela 78 ans déjà, mais sur le hideux drapeau de Daech, levé, en toute impudeur, à la place des Martyrs, portant inscription du «califat islamique». Comme un affront, hideux, criant, et insupportable, venant souiller la mémoire de tous ceux dont le sang a été versé, pour que la Tunisie retrouve son indépendance, et qu'elle soit libérée du joug d'un colonisateur, qui s'en était, sans vergogne, approprié les richesses, la saignant à blanc pour assouvir ses besoins, au détriment de toute une population, qui dut souffrir, humiliations et oppressions de toutes sortes, jusqu'à l'avènement de l'indépendance le 20 mars 1956, après une lutte et un combat sans merci; qui ne furent pas menés pour qu'au jour d'aujourd'hui, une poignée de «mercenaires», sans foi ni loi, viennent salir les symboles de la République, en brandissant le drapeau de la honte, noir comme leurs sombres desseins, sans aucun respect pour la mémoire de nos martyrs... Un sacrifice et un lourd tribut, qui ne furent pas consentis par le père de la nation: Habib Bourguiba, et ses compagnons de la résistance, pour permettre à des ignares, crasseux et nauséabonds, se réclamant d'une idéologie, rétrograde et meurtrière, de mettre la main sur une Tunisie, dont ils ne sont même pas dignes de fouler le sol. Il faudra passer le territoire au «chinois» s'il le faut, et attraper ces criminels, qui se sont rendus coupables de cet odieux affront; et il faudra surtout sévir sans pitié...