Tout le monde a droit à l'erreur. C'est un fait. A l'échelle d'un gouvernement, certaines erreurs s'il en est, ne doivent pas perdurer. Cela ne fait pas joli sur la photo. Pour la postérité. Après, s'il faut corriger le tir, en changeant son fusil d'épaule, il ne faut pas hésiter. Le temps n'est pas toujours un allié très sûr... S'emmêler les pinceaux, cela arrive. Et il faut avouer que sur le dossier syrien, l'on y est allé à gros sabots en pataugeant dans le tas comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ce n'est tout de même pas une raison pour se résigner à ne rien faire, en attendant que cela passe ou que cela casse. Neutralité, oui, mais lorsqu'il faut se positionner sur l'échiquier mondial, il faut être à même d'annoncer la couleur. La Tunisie ici en l'occurrence, a raté le train au départ. Il faudrait qu'elle sache prendre un raccourci pour rattraper le coche. Le train ne sifflera pas trois fois... Le nez de Cléopâtre, il aurait été plus long, cela aurait changé la face du monde. La carte du monde est en train de changer. Et les vents contraires, fort heureusement faut-il le préciser, n'ont de cesse de contrarier des ambitions trop démesurées qui marchent sur des cadavres pour advenir, et empiètent sur du vivant, se foutant de l'humaine condition, pour ne pas contrecarrer des plans, établis depuis des décades, pour changer les fuseaux horaires et opérer à la torsion des latitudes. C'est facile, lorsque l'on a Machiavel pour conseiller. Et le Diable pour mentor. Les dix commandements dans la foulée, il faudra les relire de travers. En en pervertissant le sens sans sourciller. S'il faut rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie de Bachar ? Aujourd'hui plus que jamais. La clepsydre se vide...