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L'art, sans qualificatif ni précision catégorielle
Publié dans Le Temps le 21 - 07 - 2017

L'exposition collective dont le vernissage a eu lieu mardi 18 juillet à la Galerie Hédi Turki de Sidi Bou Saïd a réuni les œuvres de quatre artistes autodidactes :Bahri Zroud, Noureddine Riahi, Zeineb Nafzi et Jamila Akrout.
Un événement de grande envergure visant à faire connaître les œuvres d'une catégorie d'artistes qui se sont distingués par leurs travaux, quoiqu'ils ne soient pas issus d'une école de beaux-arts. Les promeneurs tunisiens et les touristes étrangers qui passaient devant la Galerie n'avaient pas hésité de visiter l'exposition qui s'intitulait « Horizon méditerranéenne » et qui présentait des œuvres dont les thèmes sont puisés de la région méditerranéenne et ses particularités (paysages terrestres et maritimes, habitants, traditions, architecture...)
Ces quatre artistes plasticiens autodidactes exposent ensemble plus d'une cinquantaine d'œuvres réalisées récemment avec beaucoup de passion, de tact et d'impression. Cette rencontre vise certainement à sensibiliser les visiteurs à la richesse et la variété de la création plastique des artistes autodidactes, qui ont aussi leur mot à dire ! N'en disconvenons pas ! Nombreux sont les artistes autodidactes qui ont marqué de leur sceau la scène artistique nationale ou internationale.
Bahri Zroud est originaire de Mahdia. Il apprit à dessiner dès son enfance et son métier dans l'hôtellerie ne l'a jamais empêché de pratiquer sa vocation. « On m'a nommé Bahri, car mon père est marin, nous a-t-il raconté, ma mère s'appelle Bahriya et je suis né sur la barque de pêche ! » C'est peut-être ce qui explique l'omniprésence d'un grand nombre d'éléments marins dans les tableaux du peintre (poissons, oiseaux, algues, étoiles...) et la dominance de la couleur bleue dans toutes ses nuances. Il est tellement attaché à ses origines qu'il peint son village natal « Chebba ». Mais cela ne l'empêche pas de peindre la Tunisie dans les tableaux intitulés « Révolution du jasmin », « Le Sud Tunisien », « L'authenticité », mais aussi on retrouve des tableaux où l'approche de l'artiste rappelle celle de la calligraphie arabe, comme dans « Bism illah Errahmen Errahim », « Ma Challah » et « Allah Akbar ». Dans ses toiles, Bahri Zroud emploie des techniques qui lui sont propres qu'il considère comme le secret du métier et qu'il ne veut confier à personne. « Cette technique, nous a-t-il avoué, me permet d'obtenir une matière plus consistante et plus durable que la peinture à huile ou l'acrylique. »
Noureddine Riahi est membre de l'union des artistes plasticiens tunisiens depuis 1980. Passionné de peinture depuis sa jeunesse, il fut encouragé par le grand artiste-peintre Hédi Turki. Ses œuvres sont du style figuratif. C'est le peintre de la nature et du paysage par excellence.
Les œuvres de cet artiste ont toujours comme cadre une fenêtre ouverte ou encore un balcon, si bien que l'élément peint est regardé selon que l'artiste se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur de sa chambre : une autre manière de mettre en relief l'image peinte, car sans cette fenêtre ouverte, on aurait pensé à une nature morte. Aussi peut-on dire que notre artiste excelle dans le style figuratif et la nature morte. En témoignent ses travaux exposés comme « Fenêtre ouverte sur le raisin », « Fenêtre ouverte sur Sidi Bou Saïd », « fenêtre ouverte sur un grenadier », « Balcon et fruits »... Des œuvres apparemment simples dont l'exécution est sûrement plus complexe qu'on le pense.
Jamila Akrout se passionnait pour les arts dès sa prime enfance, nous a-t-elle confié, cette prédilection pour le dessin et les couleurs se confirmait dans les années du collège et du lycée. Cependant, pour mieux se perfectionner, elle prit des cours de peinture à l'école des arts et de décoration d'abord, et ensuite au centre culturel italien. A mesure que son talent s'affirme, elle participe à plusieurs expositions collectives ou personnelles, étant encouragée par des artistes confirmés. Ses œuvres exposées ici oscillent entre figuratif et abstrait et font remuer notre mémoire collective, car Jamila a une certaine nostalgie pour le passé, les traditions et le patrimoine. En effet, elle peint la femme traditionnelle, le vécu quotidien, les métiers artisanaux... Bref tout ce qui relève du passé et qui a tendance à s'oublier, mais les tableaux de Jamila nous ramène à nos sources et origines en faisant revisiter le passé, son charme et sa simplicité. Les tableaux suivants en disent long sur l'approche thématique de l'artiste : « Au chemin vers le Hammam », « Un café à Sidi Bou Saïd », « Bab El Khadra », « Hadhra », « Marché Sidi El Bahri » et d'autres encore.
Zeineb Nefzi veut montrer l'étendue de son talent dans ce qu'elle a choisi comme matériau : la toile, l'acrylique et une gamme chromatique plutôt chaude en se consacrant surtout sur l'univers marin. En regardant ses tableaux, le visiteur découvre dans cet univers marin (mer, plage, vague...) une certaine transcendance du réel à travers les lignes, les formes, les mouvements et les couleurs (ici dominance du bleu), ce qui lui donne envie de rêver, de s'évader. Cette approche semi-abstraite adoptée par l'artiste suggère certes des éléments proches de la réalité, mais elle pousse l'observateur à questionner et à interpréter l'œuvre, comme dans les tableaux « Méditations » ou « vague ».


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