La foule était nombreuse ce soir de jeudi 09 août et le théâtre plein air de Carthage était déjà archicomble deux heures avant le début du concert, c'est que les portes étaient ouvertes au public dès 19h, histoire d'éviter les bousculades. Et pourtant, pas mal de gens avaient passé la soirée debout, faute de places ! Allez demander pourquoi aux organisateurs ! Se produisant pour la énième fois en Tunisie, Nancy Ajram , la chanteuse aux 11 albums, est incontestablement très populaire chez nous, aimée par les grands et les petits, les filles et les garçons, aussi bien pour son charme et sa grâce que pour sa voix de velours . C'est vers 22H10 que le spectacle commence. La star apparait sous une salve stridente d'applaudissements et des voix scandant « Nancy... Nancy... » En longue robe bordeaux à dos nu avec une fente à gauche, les cheveux en chignon et les talons en aiguilles, la Libanaise Nancy Ajram semble avoir l'un des plus beaux looks de la scène ; c'est que depuis quelques années, la chanteuse libanaise adopte un style propre à elle, plus classique tout en suivant les tendances. Ce soir-là, Nancy a encore une fois enchanté son public venu assister à son concert sur la scène de l'Amphithéâtre romain. Accompagnée d'une troupe musicale formée en grande partie d'instruments électronique et de percussion : deux guitaristes, quatre organistes dont l'un est chef d'orchestre, deux batteurs et cinq percussionnistes, agrémentées par un seul violoniste, un accordéoniste et un flûtiste .La chorale est constituée de six choristes dont trois hommes et trois femmes. La troupe entama la soirée par une œuvre classique de Fayrouz, hors d'œuvre qui plût au public. Après quoi, la chanteuse débita une série de chansons, nouvelles et anciennes, sans doute connue du public qui n'avait pas cessé durant toute la soirée à chanter avec la star, reprenant en chœur les refrains des chansons. Allant de « Akhasmek Ah » jusqu'à « Hassa Beek » et « Ma Tegi Hena » en passant par « Maakoul El Gharam », Ya banat » et « Elli Ken », elle avait chanté la chanson romantique et la chanson rythmée. Le concert fut terminé par une chanson immortelle de Warda « Wallah Zamène». Disons qu'à certains moments, la douce voix de la star a trouvé du mal à s'imposer face à un public déchainé et excité qui chantait et dansait sans cesse ! Il parait que c'est une manie chez les fans tunisiens qui, au lieu d'écouter leurs idoles, ils préfèrent les imiter dans une hystérie collective !