Le rapport d'Investissement en Afrique 2018 publié par la banque d'affaires sud-africaine Rand Merchant Bank (RMB), a fait ressortir que la Tunisie figure dans la liste des dix premiers pays propices à l'investissement, tout en occupant la 9ème place. En effet, le rapport relève aussi les efforts déployés en Tunisie en termes de réformes structurelles et avancement de la transition politique, qui ont conduit par conséquent à un climat favorable d'affaires amélioré. D'autre part, ce classement annuel fait apparaître que l'Afrique du Sud cède la première place pour la première fois depuis l'entame durapport, en faveur de l'Egypte, qui devient actuellement le pays le plus attractif en matière d'investissement. Le Maroc aussi a conservé sa troisième place pour une troisième année consécutive. En effet, la banque sud-africaine explique que le Maroc offre « un environnement qui s'est considérablement amélioré depuis 2010 ». L'auteur du rapport remarque que certains pays ont été plus rigoureux que d'autres dans la gestion des déficits. Le Kenya loge dans le Top 10 où on lui attribue la 6 éme place. Pour autant qu'il soit déclassé par l'Ethiopie, les investisseurs sont toujours attirés par sa structure économique diversifiée, ses politiques favorables au marché et la croissance rapide des dépenses de consommation. Une série de réformes favorables aux entreprises visant à éradiquer la corruption et une croissance économique soutenue ont permis à la Tanzanie, autre pays de l'Afrique de l'Est, de gagner deux places dans le classement pour figurer à la 7èmeposition. Le Rwanda refait son entrée dans le Top 10 après avoir passé deux ans à la périphérie, conforté dans son statut de l'une des économies réformatrices dans le monde, avec des taux de croissance réelle élevés et sa quête continue de diversification de son économie. « Au cours des trois dernières années, certains gouvernements africains ont dû recourir à des compressions budgétaires profondes et douloureuses, procéder à plusieurs dévaluations monétaires et adopter des positions de politique monétaire draconienne, suite à la baisse significative des recettes traditionnelles», souligne Celeste Fauconnier coauteur du rapport « Où investir en Afrique 2018 ». D'autre part, Neville Mandimika, autre analyste RMB Afrique, a estimé que « les trois dernières années ont tiré la sonnette d'alarme, amplifiant ce qui est maintenant un besoin urgent pour les économies africaines de réorienter leurs activités des sources de revenus traditionnelles vers d'autres alternatives plus viables ». Le rapport souligne également que, bien que les îles Maurice et la Namibie soient largement évalués comme des économies d'investissement, ils ne figurent pas dans le Top 10 du rapport, principalement en raison de la taille relativement petite de leurs marchés. La taille du marché a été un critère clé dans la méthodologie du rapport. Il est à signaler aussi que les mesures sur lesquelles repose la banque pour établir le classement sont intimement liées au PIB réel à parité de pouvoir d'achat et aux prévisions de croissance et de l'environnement des affaires.