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Les hors-la-loi de la campagne
Publié dans Le Temps le 19 - 04 - 2018

Le Temps - La campagne électorale pour les municipales poursuit son bonhomme de chemin, avec plus ou moins de sérieux, surtout si on compte les nombres des emplacements pour placarder les manifestes et les listes qui demeurent vides.
Entretemps, l'Instance supérieure indépendante pour les élections doit faire face aux bravades et aux infractions commises par des candidats sensés montrer l'exemple dans le respect de la loi et la bonne conduite.
L'exemple le plus flagrant est celui du Mouvement Tounes Al-Irada qui affirmé qu'il va afficher ses manifestes électoraux, même s'ils n'obtiennent pas la validation de l'ISIE, comme a prévenu, hier, le parti en réaction au refus de certaines sections de l'ISIE de valider les manifestes électoraux des listes du Mouvement dans certaines circonscriptions notamment de Sidi Bouzid et Tozeur.
Ce refus intervient sous prétexte que les manifestes comportent de présumés cas de diffamation et d'influence notamment dans les expressions suivantes : "Echec cuisant de la coalition au pouvoir", "Briser la bipolarité", lit-on dans un communiqué du parti.
Tout en refusant toute ingérence de l'ISIE dans l'exercice d'un droit post-révolution garanti par la Constitution qui est le droit d'expression, Tounes Al-Irada a tenu à préciser que les manifestes électoraux des listes du parti ne comportent ni diffamation ni dénigrement, mais plutôt une critique politique du système au pouvoir.
Par ailleurs, depuis le démarrage de la campagne électorale pour les élections municipales du 6 mai prochain, l'Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE) à Ben Arous a adressé aux têtes des listes candidates, 18 lettres d'avertissement pour infraction aux procédures de la compagne électorale.
Commises par 15 listes partisanes et 3 indépendantes, ces infractions ont été relevées par les contrôleurs recrutés par l'IRIE pour la campagne électorale, a précisé Rachid Gara, membre de l'IRIE à Ben Arous.
Parmi ces infractions, l'affichage de manifestes électoraux sans validation de l'instance, l'affichage dans des endroits non autorisés et l'arrachage des affiches, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la même source a souligné que le parti Nidaa Tounes n'a pas négligé l'avertissement de l'IRIE et a supprimé de son manifeste électoral le paragraphe, sujet de discorde et qui l'a privé auparavant d'obtenir la validation de l'IRIE.
En outre, quarante infractions électorales ont été enregistrées, dans les circonscriptions de Tunis 1 et de Sidi Hassine, a indiqué, le président de l'Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE) à Tunis 1 Salah Riahi.
"Ces infractions ont été commises par des listes partisanes, indépendantes et de coalition, sans distinction", a-t-il précisé dans une déclaration à TAP.
Elles portent sur de nombreuses activités non autorisées, ainsi que sur l'affichage de banderoles et de manifestes électoraux dans des lieux non réservées à la campagne.
" L'instance a déjà pris les mesures nécessaires à l'égard des contrevenants", a-t-il assuré.
Quelque 231 espaces ont été bien aménagés pour l'affichage de manifestes électoraux dans les arrondissements municipaux de Tunis et de Sidi Hassine.
Sur un autre plan, l'ISIE) a rendu publiques hier les listes préliminaires des membres des bureaux de vote.
Quelque 60 mille personnes se sont portées candidates aux bureaux de vote, selon Riadh Bouhouchi, membre de l'ISIE.
Les membres des partis et les candidats aux municipales ne peuvent pas présenter leur candidature aux bureaux de vote, conformément à la loi, avait-il indiqué samedi dernier dans une déclaration à l'agence TAP.
Quelque 341 candidats aux bureaux de vote ont présenté leur candidature pour les prochaines municipales, avait-il souligné, précisant que ces candidatures sont systématiquement annulées.
D'après Bouhouchi, 4581 candidats pour les bureaux de vote ne sont pas inscrits sur le fichier électoral.
Naissance de nouvelles «grandes stars» !
Pour cette campagne électorale, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a instauré des règles strictes aux médias audio-visuels pour respecter le droit de chaque candidat à un temps de parole médiatique respectable. Si quelques radios et quelques chaînes de télévision privées ont décidé de boycotté carrément la campagne au vu de la difficulté de respecter ces conditions, d'autres ont décidé de se prendre au jeu et d'offrir quelques précieuses minutes aux différentes têtes de liste.
C'est ainsi que la tête de la liste du mouvement d'Ennahdha candidate à la municipalité de Sidi Bou Saïd, une certaine Selima Ben Soltane, a bénéficié d'un passage d'à peu près huit minutes sur les ondes de la radio Mosaïque FM. Bien avant ce passage, elle attirait déjà l'attention des internautes avec sa chevelure dénudée de tout voile, son jean déchiré comme le veut la mode d'aujourd'hui et sa chéchia. Au micro de la radio, cette candidate n'a fait que doubler son impression auprès du grand public. Questionnée sur le projet de société du mouvement islamiste, Selima Ben Soltane a cru bon de répondre qu'Ennahdha cherche avant tout le développement. Face à l'insistance de l'animateur de l'émission, elle a vite changé de comportement et troqué les mots par des éclats de rire ... Diffusé sur internet, ce passage a rapidement été repris par les internautes qui en ont fait la grande moquerie du soir. Si ce passage a dévoilé quelque chose c'est qu'Ennahdha a délaissé, chez quelques-uns de ses candidats du moins, la formation et le background au profit de l'apparence, le tout dans le but de convaincre de son changement radical qu'il revendique depuis la tenue de son dixième congrès tenu en mai 2016 et qui a abouti à la déclaration sur la séparation totale et définitive entre le volet politique et le volet religieux. Selima Ben Soltane ou plutôt son image vient effacer les profils extrémistes des anciens dirigeants islamistes, à l'instar d'Habib Ellouze ou encore de Sadok Chourou, qui tenaient, entre 2011 et 2013, des discours haineux basés sur la scission, la discrimination et la violence. Si Ennahdah cherche, avec cette stratégie de gagner d'autres électeurs pour arrondir les résultats escomptés, il pourrait, avec ce même plan, perdre plusieurs de ses sympathisants qui lui en veulent déjà d'avoir délaissé les principes de base pour servir le consensus que connait le pays depuis 2014.
Les élections municipales sont difficiles à préparer et la mise en place des listes (d'une totalité de 350 pour toute la République) n'est pas évidente pour aucun parti politique. Ennahdha et Nidaa Tounes ont d'ailleurs été les seuls à pouvoir se présenter dans toutes les circonscriptions. Si les deux mouvements s'en sont vantés avant le début de la campagne électorale, difficile pour eux de continuer parce qu'avec les multiples dérapages, il devient clair aujourd'hui que la qualité et les compétences n'ont pas été les premiers critères dans le choix et la nomination de certains...
Salma BOURAOUI
Des sportifs sur la ligne de départ
Longtemps resté silencieux, le monde du sport s'engage dans les élections municipales. Sport et politique se mêlent aujourd'hui davantage. Ainsi plusieurs personnalités du monde du sport prennent part aux prochaines joutes électorales.
Certains sportifs s'intéressent à la politique, et puis, surtout, les politiques s'intéressent aux sportifs et surtout à l'image qu'ils colportent. Plusieurs candidats qui ont également roulé leur bosse dans le domaine du sport, notamment le football, se présentent aux élections municipales.
Ainsi on retrouve les deux basketteurs internationaux du stade nabeulien Mounir Garali et Amine Rezig, l'étoilé Houssine Jenayah et bien d'autres .Il faut dire que ce n'est pas la première fois que des sportifs de renom ambitionnent de décrocher des postes de responsabilité. A titre d'exemple on cite le grand footballeur Tarak Dhiab ou le basketteur zahrois Imed.
Le sport fait partie intégrante de la société dans laquelle nous vivons actuellement, et les sportifs ont d'ailleurs une grande influence sur de nombreuses générations. L'image du sportif, les valeurs de réussite, de mérite et de valorisation de l'effort attirent et captent l'attention. Le sportif peut toucher une large audience. La liste des candidats devient facilement crédible. En effet, si les électeurs constatent qu'une personnalité sportive figure dans une liste d'un parti, cela sera alors un gage de reconnaissance et d'efficacité. En choisissant un sportif très apprécié par le public, il pourra aussi transmettre une partie de son image sur la liste d'un parti. Aujourd'hui toutes les listes sont intéressées par ce genre de profils. L'impact médiatique est important, surtout quand la notoriété du sportif dépasse celle de la tête de liste. «. C'est un coup de publicité supplémentaire à ma campagne et je ne vais pas m'en plaindre » nous dit un candidat à l'élection municipale. Un regain d'attention et un moyen de séduire des électeurs réticents. Perçue comme indépendant, loin des conflits des partis, le sportif ou plutôt l'image qu'il véhicule, permet aux autres candidats de brasser un public plus large et peu impliqué dans la vie politique locale. «Ce n'est pas seulement un coup de pub et il suffit de se promener avec lui dans les rues et les commerces pour voir la plus-value, la réaction du public », témoigne un candidat indépendant qui estime que « les figures sportives ouvrent des portes que les autres ne pourraient pas ouvrir de la même manière.» «Moins on est politique, plus on a de la chance de parler à la population», confirme un autre candidat.


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