La Banque Centrale de Tunisie (BCT) vient de publier son rapport annuel relatif à l'année 2017, dont lequel elle a décrypté la conjoncture économique du pays. Le rapport fait savoir qu' en 2017, l'économie nationale était difficile caractérisée notamment par une persistance des pressions sur les équilibres macroéconomiques avec une légère amélioration de la croissance, qui s'est élevée à 1,9% contre 1% en 2016, tout en restant en deçà du potentiel de l'économie. Concernant les finances publiques, la BCT indique qu'elles demeurent marquées par la poursuite de la forte progression des dépenses de fonctionnement de 16,3%, surtout celles relatives aux traitements et salaires et de compensation des carburants. Le déficit budgétaire se situe à 6,1% du PIB et l'endettement se creuse à 69,9% du PIB « Les mesures fiscales exceptionnelles prises et l'amélioration du recouvrement des recettes fiscales ont permis de contenir le déficit budgétaire à un niveau proche de celui de 2016, soit 6,1% du PIB. Ce niveau exerce, cependant, des pressions sur les financements aussi bien extérieurs qu'intérieurs et sur l'encours de la dette publique qui s'est élevé à 69,9% du PIB », précise la BCT. La même source indique quasiment que dans le contexte de forte demande de financement, les besoins du système bancaire en liquidité ont connu une augmentation continue portant la marque, notamment, d'une aggravation du déficit commercial, d'un niveau important des émissions des bons de Trésor et d'une forte hausse des billets et monnaie en circulation. A ce propos, les interventions de la Banque Centrale visant à réguler le marché, sont passées de 6.711 MD au terme de 2016 à 10.962 MD à fin 2017. La BCT table sur la maîtrise du déficit de la balance courante à 9,7% du PIB Par ailleurs, la BCT a souligné les prévisions au titre de l'année 2018, qui tablent sur une maîtrise relative du déficit de la balance courante pour se situer à 9,7% du PIB, sur la base notamment de la poursuite de la progression de l'activité touristique et celle du transport. Le rapport note aussi que les exportations de biens devraient bénéficier, pour leur part, des mesures décidées par le Conseil Supérieur des Exportations, de l'amélioration de la demande adressée aux industries manufacturières exportatrices outre la hausse prévue des ventes d'huile d'olive.