La diversification du produit touristique est aujourd'hui une option stratégique car elle permet d'élargir les chances de l'offre tunisienne de bien se positionner sur les marchés. Le marché Mice (meetings, incentives, congress & events) intègre évidemment les gros évènements, mais englobe également les réunions plus modestes. Il passe généralement par des agences événementielles et des agences spécialisées. La Tunisie a de bons atoûts pour booster ce tourisme d'affaires. Aujourd'hui le MICE est considéré comme une formule contemporaine du tourisme, quelque chose "à la mode" permettant de diversifier les produits touristiques d'un pays ou d'une région. On commence à se poser la question: Est-ce possible de développer ce nouveau secteur en Tunisie en arrière et en basse saison ? Le tourisme de congrès et d'incentive (MICE) offre à ce niveau un produit d'avenir. C'est pour cela qu'il faut investir dans ce secteur et le développer davantage. Ce tourisme est très porteur. Nul ne peut ignorer les bienfaits des congrès internationaux sur la dynamique économique. Cela contribue à améliorer l'image de notre destination et améliorer les chiffres d'affaires de nos hôteliers. Actuellement, les salons de Mice se multiplient. Plusieurs professionnels tunisiens seront présent les 20 et 21 septembre au salon « Réunir international », qui réunira 600 acheteurs Mice, des chefs de projets en agences événementielles, des hôteliers, des agents de voyages et qui représentent toute la diversité du secteur du MICE (meetings, incentives, congrès et événements).Acheteurs et prestataires de l'offre événementielle se retrouvent durant deux jours au cœur de Paris pour des rencontres commerciales et la signature de contrats importants pour l'économie et l'offre d'affaires. Ce salon professionnel, exclusivement dédié aux organisateurs d'événements d'entreprises, assure la promotion de l'offre affaires des lieux ayant la capacité d'accueillir des manifestations type séminaires, conférences ou encore journées de formation. Mais ce tourisme de MICE continue à être pratiqué en Tunisie; mais de façon diffuse, idoine, sans que personne ne lui prête attention, ni lui donne l'importance qu'il mérite « Pourtant, il y a quelques années, avoue Afif Kchouk, Président de l'Union nationale de l'industrie hôtelière la Tunisie disposait, à l'instar des pays évolués, d'un "Tunisian Convention Bureau" (TCB) qui a très bien fonctionné. Dans le temps, à l'administration du tourisme, comme aux Affaires étrangères et aux autres ministère, on donnait à cette activité tout l'intérêt et l'importance qu'elle méritait.Mais aujourd'hui, la Tunisie touristique a disparu de la carte géographique mondial du MICE. Elle participe, à peine, aux nombreux salons qui lui sont dédiés; les plus grands grands étant l'EIBTM Barcelone et EXIM Francfort.... La Tunisie a tout intérêt à y adhérer et à y être active pour reprendre sa place et réapparaître sur l'échiquier mondial du MICE, pour occuper le rang qui lui revient. Basée sur l'hôtellerie, les centres de congrès et les salles de conférences, cette véritable industrie lourde fait appel aussi à une multitude d'autres corps de métiers et prestataires de services: agents de voyages, restaurateurs, artistes, aménageurs...et autres secteurs: médical, artistique...C'est aussi une industrie de services, basée sur la programmation et la planification. Ses maîtres mots sont la précision, la ponctualité et le respect des délais. C'est ce que le Tunisien peut fournir quand il s'applique.Le tourisme du MICE est générateur de recettes importantes; car ses promoteurs et ses organisateurs ne lésinent pas sur les moyens, pourvu que leur opération réussisse; car les enjeux, surtout commerciaux, financiers, économiques et politiques sont souvent déterminants.Il est stressant; car il brasse des centaines, voire des milliers de clients, en une seule opération. Ses programmes sont très chargés, pour une durée de séjour ne dépassant guère les deux trois jours. Sa clientèle est, en général, haut de gamme, dépensière, mais exigeante et difficile.Redonnons au MICE ses droits et titres de noblesse. Il est revalorisant pour la notoriété de la Tunisie et pour le brend de son tourisme » Bref, le tourisme d'affaires a plus que jamais besoin d'innovations et d'idées nouvelles pour se développer. Il faut l'intégrer dans nos produits touristiques et le promouvoir lors des grandes manifestations touristiques notamment les salons, les workshops et les semaines culturelles organisées à l'étranger et là il faudrait créer de vrais professionnels de marketing capables de promouvoir ce secteur et le mettre en valeur.