La dix-septième causerie littéraire de la galerie Saladin à Sidi Bou Saïd a invité récemment l'agitateur culturel et non moins écrivain, poète et journaliste Hatem Bourial pour parler de poésie, sa poésie, à l'occasion de la parution de son nouveau recueil : « Le livre de Souleika. » Devant un auditoire comme trié sur le volet où l'on comptait des artistes de tous bords et de toutes les générations et des amis fidèles de la galerie, l'interlocuteur a été introduit par Jean Baptiste Mesona, initiateur de cette rencontre. Hatem Bourial était entouré des artistes plasticiennes américaines résidentes en Tunisie et exposant actuellement à ladite galerie. A ce propos, Hatem s'est fait comparer au poète et écrivain latin Virgile entouré de deux muses dont la mosaïque se trouve au musée du Bardo. Avec son franc-parler habituel et son champ immense de connaissances, il a introduit son livre en revenant sur « Le Divan » de Goethe qu'il a traduit plus de vingt années auparavant en collaboration avec le Goethe Institut de Tunis et après avoir appris la langue allemande. Le titre de son recueil : « Le livre de Souleika » est d'ailleurs emprunté à l'un des douze livres qui constituent « Le Divan » de Goethe où il chante son attachement et sa fascination du monde et de la vie orientale. Pour intituler son recueil poétique, Hatem Bourial a gardé la même orthographe utilisée par Goethe pour le prénom de Souleika. Et à propos de son recueil, Hatem Bourial a fait savoir qu'il a opté pour le Haïku, la méthode japonaise d'écriture poétique. Un Haïku est un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l'évanescence des choses. Le résultat est fascinant et beau, d'après les larges extraits déclamés par notre poète. La surprise En seconde partie de cette rencontre, Hatem Bourial a réservé au public présent une déambulation-improvisation théâtrale à travers les œuvres picturales de Jo Ann Morning et Rebecca Mann. Il décrivait et racontait, tout en parcourant l'exposition, ce que lui inspiraient les tableaux exposés où la présence des femmes est fort remarquée. Un petit cadeau en guise de final à cette causerie insolite où les paroles s'invitaient auprès des tableaux de peinture exposés sur les cimaises de la galerie Saladin.