Ceci est un appel, tout à fait intéressé. Et à mon humble avis, il devrait être entendu. Tout simplement parce que la libération de Sami Fehri, à la veille de Ramadan, puisqu'on y est presque, participera activement, à la stratégie de confinement général, initiée par l'Etat, et toujours pas appliquée dans les règles de l'art, partant du fait que, cet homme de communication, chevronné et artiste hors-pair, dans son domaine de prédilection -la télévision, génial et inventif, est à même, de par le simple fait qu'il ait du génie, combien même il en exacerberait plus d'un, par son audace et son « culot », et il en faut, dans ce métier qui peut vous brûler par les deux bouts, de trouver la « recette » magique, susceptible de retenir le citoyen-lambda, chez lui, en le rendant « accroc », à cette télévision, qui devient, en cette période, autrement difficile, le meilleur antidote à l'ennui. Oui, bouquiner, c'est bien, et c'est même, hautement recommandé, mais il ne faut pas se voiler la face : les Tunisiens lisent peu, très peu, en temps normal. Ce n'est pas aujourd'hui, alors qu'ils sont sujets au stress, et à l'angoisse, qu'ils vont soudainement, se découvrir bibliophiles. Enfin, le maître-mot de l'histoire, c'est qu'il est temps de libérer Sami Fehri. Non, ni empathie ni compassion, juste une visée, bassement intéressée encore une fois. Eh oui : on fait ce qu'on peut. Sans transition : triste qu'un homme, malade, puisse s'éteindre en prison, combien même il s'appellerait Mourad Trabelsi. Je trouve cette idée insupportable. Et elle est, insupportable…