Il est incontestable que la JS Kairouan fait partie des équipes qui n'arrivent pas depuis quelques saisons à relever la tête et à retrouver leur vitesse de croisière pour s'éloigner de la zone dangereuse. Déjà la saison passée et même celle qui l'a précédée c'érait un véritable calvaire pour les fans aghlabides, mais à chaque fois, un sursaut de dernière minute permettait à l'équipe de sauver sa place parmi l'élite Cette saison, la JSK joue encore pour le maintien. A dix journées de la fin du championnat et au lendemain de la suspension de la compétition à cause du Coronavirus , elle occupe une peu enviable 12ème place ,à seulement un et deux points des deux lanternes rouges respectivement le CAB et l'ESM, mais avec un point de retard sur le duo ,US Tataouine et CSH Lif. Une situation bien critique en considération des grosses difficultés rencontrées par l'équipe tout au long des 16 journées déjà consommées. En effet, la JSK totalise après ce parcours 12 points seulement , un bilan de loin négatif, avec 4 victoires dont une en déplacement et 12 défaites dont 4 à Kairouan même. D'ailleurs, la JSK est la seule équipe à n'avoir obtenu aucun score de parité. Un tableau de marche bien inquiétant d'autant plus que les Kairounais n'ont pu marquer que 13 buts sans plus dont 9 sur leur terrain contre 30 buts encaissés avec plus des deux tiers en déplacement, dont 7 buts contres l'ES Tunis à Radés lors de la dernière de la phase aller. La première défaite concédée lors de la journée d'ouverture de la saison à Kairouan même face au nouveau promu, l'AS S, a constitué un faux – pas douloureux pour la JSK qui a aligné 7 défaites consécutives, avant de se ressaisir aux dépens de l'ESM, puis contre le CSHL à Boukornine. Un parcours suivi d'un défilé d'entraîneurs à la tête de l'équipe. Mourad Okbi, l'enfant du club n'a pas résisté à cette cascade de défaites, il a vite jeté l'éponge pour laisser sa place à Féthi Ben Ghanem intérimaire, puis Soufiéne Hidoussi dont le séjour en terre aghlabide n'a été que de quelques semaines. Puis ce fut le tour de Mokdad Dhahri ,RafikMhamedi et enfin Noureddine Nabli de s'assoir sur le banc . Cette situation a été aggravée par de grosses difficultés financières qui ont empêché les responsables d' effectuer de bons recrutements durant les deux « mercato» estival et hivernal, se contentant de quelques recrutements qui n'ont pu donner le plus escompté La succession des grèves des joueurs n'a fait qu'aggraver la crise ! La reprise de la compétition après sa suspension s'annonce assez délicate pour l'équipe kairouanaise qui aura à rencontrer coup sur coup l'ESS, le ST, le CA, le CSC et l'USM. Une série de rencontres très difficiles à négocier. La suite ne sera pas plus facile face à des équipes concurrentes et qui cherchent à sauver leurs places parmi l'élite. Une mission difficile, mais à cœur vaillant tout est possible.