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La capacité juridique de la femme en Islam
Publié dans Le Temps le 15 - 05 - 2020

*Selon le Coran, il n'y a aucune différence de sexe dans les droits humains. La femme aussi bien que l'homme sont astreints en général aux mêmes obligations relatives au culte islamique ainsi que concernant leurs relations entre eux et au sein d'une même communauté ou d'une même société d'une manière générale.
Par ailleurs, certains droits et obligations spécifiques diffèrent selon le statut et le sexe, notamment en matière matrimoniale, et familiale. C'est que le statut de la femme à l'époque de la jahilya variait selon les us et coutumes de chaque tribu à la Mecque comme dans toute la péninsule arabique. La femme était livrée à elle-même, mais cela ne signifie pas qu'elle était libre, bien au contraire. Son statut variait selon le niveau économique et social de la tribu à laquelle elle appartenait. Il y avait même à un moment donné des tribus où la femme était considérée comme cause de déshonneur, et ce fut la raison pour laquelle, des filles était enterrée vivante dès la naissance. Il y avait aussi des femmes par ailleurs, qui étaient bien émancipées dans les tribus nobles et riches, car ces deux facteurs étaient très déterminants. Khadija, La première épouse du Prophète Muhammad, appartenait à une famille noble et respectée. Son cousin Ouaraka ibn Naoufal était prêtre chrétien nestorien. Elle dirigeait une caravane, qui faisait la route de la soie et dans laquelle elle engagea le Prophète Muhammad, alors qu'il était tout jeune. Ce fut bien avant la révélation et elle lui proposa de l'épouser, ayant été émerveillée par son sérieux, sa droiture et sa correction...
L'Islam avait rétabli l'ordre et l'équilibre chez les femmes, dont une majorité pratiquait la polyandrie. Elles avaient la possibilité de garder parmi leurs époux ceux qui leur convenaient le plus notamment sur le plan pécuniaire.
Dès lors, l'Islam mit fin à cette instabilité et ce désordre. Le statut matrimonial de la femme était arrêté d'une manière explicite en interdisant l'inceste, avec une liste restrictive de ceux parmi les proches avec lesquels ne peut en aucun cas contracter mariage. Il y a également l'interdiction liée à la co-lactation, dans le cas où deux soupirants, ont eu à téter le même sein, étant bébés et celle relative au triple divorce qui est un empêchement définitif à mariage. Il y a Toute une Sourate (sourate An-Nissaa) qui comporte toute ces interdictions
Dès lors, les interprétations du statut de la femme ont commencé au fur et à mesure de la formation des écoles juridiques, des exégètes et des imams.
La source de la Chariâa en l'occurrence, est, en plus du Coran qui en est la base, le Hadith du prophète et c'est de là qu'étaient nées les difficultés, surtout que certains hadiths étaient déformés ou erronés à dessein, pour des causes notamment politiques.
selon une étude du juriste français, André Carboneill spécialiste en droit musulman , intitulée : « capacité juridique de la femme et lien matrimonial en droit musulman », on peut lire notamment : « Il conviendra en préambule, de s'interroger sur la place de la femme dans la tradition islamique pour en comprendre son statut dans la société musulmane : selon le concept tribal de filiation par les hommes, la femme appartient à son groupe agnatique, ce qui suppose la responsabilité sur sa parenté du parent mâle de la ligne paternelle, tant sur le plan économique que moral et légal, et ce, quel que soit son statut marital. Par ailleurs, « l'honneur » de l'homme dépend essentiellement de la conduite morale des femmes de la famille ; d'où la nécessité absolue de chasteté pré maritale chez les filles et les sœurs, de fidélité chez l'épouse, et de continence chez la veuve ou la divorcée (fille ou sœur). Ainsi donc, de par cette responsabilité envers les femmes de la parentèle, et d'honneur familial (liée à la pureté sexuelle des femmes), le contrôle des hommes sur les femmes s'en est trouvé consolidé. Ces deux éléments ont permis de perpétuer le statut de dépendance économique de la femme. L'islam, nous le verrons, ne réserve pas à la gent féminine le sort qu'attribuaient les romains à la "matrone", son rôle étant bien réel dans la "domus", tout comme en politique, suivant le dicton qui courait : « La République est dominée par les sénateurs, et les sénateurs par leurs femmes » .
Une conception extrême, voire extrémiste, consisterait à nier toute existence à l'être féminin, dont la négation aurait été confirmée par la religion révélée. Le message musulman, malgré sa beauté estime que l'humanité n'est faite que de mâles. Non seulement les femmes sont considérées comme étant en dehors de l'humanité mais, de surcroît, comme une menace pour celle-ci.
La méfiance musulmane à l'égard de tout engagement hétérosexuel va se traduire par la ségrégation sexuelle et ses corollaires : le mariage arrangé, le rôle important que joue la mère dans la vie d'un fils, et la fragilité du lien matrimonial.
La femme serait, en conséquence, pour les partisans de cette thèse, un sous-produit de l'humanité, quasiment un accident de l'histoire
Il ne nous paraît pas devoir faire notre cette conception pour le moins caricaturale. Certes, l'islam prône la prééminence masculine, sans toutefois nier, voire gommer l'existence de la femme dont le rôle, à notre avis, participe à la cohésion sociale, voire à l'équilibre tel qu'il a été conçu par les tenants du Prophète.
En outre, s'il nous est permis de pousser plus avant notre raisonnement, il n'est nullement exclu de penser que c'est précisément ce sort "déséquilibré" réservé à la femme qui peut permettre à celle-ci, à l'aube de notre XXI° siècle, un sursaut salvateur qui extirpera le fanatisme religieux de la société musulmane pour recomposer cette dernière autour des valeurs essentielles pour toute civilisation avancée ou prétendue telle, que sont la démocratie et la liberté.
C'est bien plus l'acception de Bouhdiba que nous ferons notre. La prééminence masculine est fondamentale en Islam. Mais le Coran n'en méconnaît pas pour autant l'éternel féminin. Après tout, la différence homme femme n'est que d'un seul pauvre petit degré -daraja- ! Un souffle féministe parcourt par moment les textes les plus sacrés. On raconte même que quelques femmes de la première communauté islamique étaient d'ardentes féministes, telle l'ancienne guerrière Nusaybah. Elle demanda à Muhammad pour quelles raisons, dans le Coran, Dieu s'adressait toujours aux hommes et jamais aux femmes. La légende veut que Dieu reconnut la validité de sa question car par la suite la Révélation parlera à la fois des croyants et des croyantes».


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