p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS – Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"La valse des prétendants au douillet fauteuil de la Présidence du gouvernement bat son plein. Les partis politiques et les blocs parlementaires sont appelés à rendre leurs copies au plus tard aujourd'hui, le jeudi 23 juillet 2020. La Constitution accorde en effet au président de la République, Kaïs Saïed, un délai de 10 jours pour nommer le successeur d'Elyès Fakhfakh, qui avait présenté sa démission le 15 juillet sur fond d'un scandale de conflit d'intérêt liés à des marchés publics remportés cers derniers mois par son entreprise opérant dans le secteur d la gestion des déchets. Force est de constater que les partis représentés à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) peinent à s'entendre sur le nom de l'oiseau rare qui n'aura que 30 jours pour convaincre la majorité absolue des députés siégeant dans un Parlement composé d'une myriade de partis d'accorder la confiance à son équipe. Hier, une longue liste de noms de potentiels futurs locataires du palais de la Kasbah circulait dans les coulisses. Il s'agit, à quelques rares exceptions des mêmes noms déjà évoqués à maintes reprises à chaque fois qu'il a été question de former un nouveau gouvernement. Le mouvement islamiste Ennahdha, Qalb Tounes, Al Karama et Al Mostakbal et quelques députés indépendants ont déjà établi une «short-list» de candidats, avant de l'affiner pour proposer au final un seul nom au président de la République. Cette liste comprend des noms déjà évoqués à plusieurs reprises. Il s'agit de Fadhel Abdelkéfi, ancien ministre de la Coopération internationale et actuel administrateur de sociétés cotées sur la Bourse de Tunis, Mongi Marzouk, actuel ministre de l'Energie, des mines et de la transition énergétique et Khayam Turki, ancien dirigeant du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL/Ettakatol) et fondateur du Think-Tank Joussour. Le bloc démocratique (Attayar, Echaâb) devrait proposer, quant à lui, Mohamed Abbou ou Ghazi Chaouachi, respectivement ministre de la Fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption et ministre des domaines de l'Etat et des affaires foncières, comme candidats à la présidence du nouveau gouvernement. Le bloc national a annoncé de son côté que son choix s'est porté sur l'homme d'affaires et ex-président de l'Etoile Sportive du Sahel (ESS), Ridha Charfeddine. Choix cornélien D'autres noms déjà qui ont été déjà proposés par plusieurs partis au cours des dernières années sont également cités dans les coulisses à l'instar de l'ancien ministre des Finances Hakim Ben Hammouda, l'actuel ministre des Affaires sociales Habib Kchaou, l'ancien chef du gouvernement Mehdi Jomaâ, l'ancien ministre de l'Energie Khaled Ben Kaddour, l'ancienne ministre de la Santé publique Sonia Ben Cheikh et le gouverneur de la Banque centrale Marouane Abassi. La liste des prétendants comprend aussi Ridha Ben Mosbah, ancien ministre du Commerce et de l'artisanat, Imed Daïmi, ancien chef de cabinet de l'ancien président Moncef Marzouki, Abdellatif Mekki, ancien ministre de la santé, ainsi que Chawki Tabib, actuel président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption et Abderrazak Kilani, ex-bâtonnier et ancien ministre chargé des relations avec l'Assemblée nationale constituante. Face à cette liste à rallonge de candidats, le président de la République se trouve devant un choix cornélien : sortir une surprise de son chapeau en imposant son propre candidat contre la volonté des principaux partis représentés à l'ARP comme il l'a fait en janvier dernier en désignant Elyès Fakhfakh ou nommer un candidat parrainé par une coalition de partis en mesure de réunir au moins les 109 voix nécessaires pour l'obtention de la confiance de l'ARP. Dans ce cadre, tout dépendra des priorités du locataire du palais de Carthage. Si sa priorité est de sauver une économie exsangue par de longues années de troubles politiques, il choisira un candidat consensuel et ayant un soutien parlementaire qui lui permettrait un vaste chantier de réformes urgentes. Mais au cas ou le chef de l'Etat considère que l'actuelle crise politique lui offre une occasion inouïe pour accélérer la mise en place de son projet politique initial - un bouleversement de l'architecture institutionnelle en lançant un programme de décentralisation reposant sur la création de conseil régionaux et locaux- il imposera son propre candidat, avec l'espoir de voir l'ARP lui refuser sa confiance. Dans ce cas de figure, le locataire du palais de Carthage pourrait procéder à la dissolution de l'ARP et ouvrir ainsi la voie à l'organisation d'élections législatives anticipées qui aboutiraient éventuellement à l'émergence d'une nouvelle force politique qui ferait sienne l'idée de la décentralisation chère au président. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" W.K. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"