Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a demandé à la Russie de lui fournir des renforts de police, mais a promis de ne les mettre à contribution que si le mouvement de contestation qui a suivi sa réélection le 9 août devenait incontrôlable, a annoncé hier son homologue Vladimir Poutine, cité par l'agence de presse Interfax. Le président russe a jugé qu'une intervention russe n'était pas nécessaire et que la situation était en train de s'améliorer, ajoute l'agence RIA. Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a estimé que la Russie ne devrait pas intervenir militairement en Biélorussie au motif de vouloir rétablir l'ordre dans le pays. "Le gouvernement polonais exhorte la Russie à se retirer immédiatement du projet d'intervention militaire en Biélorussie, sous le faux prétexte de "restaurer le contrôle", a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant qu'une telle intervention serait un acte hostile, en violation du droit international et des droits de l'Homme. Alexandre Loukachenko a par ailleurs indiqué avoir conclu un accord avec Vladimir Poutine en vue d'un plan de refinancement via un prêt d'un milliard de dollars dont les termes auront été discutés hier, selon l'agence de presse RIA. Il a ajouté que la Biélorussie pourrait enregistrer une crise temporaire de liquidités à certains points de change, mais que les autorités ne laisseraient pas la monnaie nationale s'effondrer et qu'il n'y avait pas de "catastrophe" en vue.