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Lapsus diplomatique et sentence dure de conséquences !
Publié dans Le Temps le 19 - 12 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Sous couvert de «radicalisation» et de «séparatisme islamiste», thématiques astucieusement développées par le « macronisme », les énormes pressions, exercées depuis des mois, par la France et par l'Italie sur le gouvernement tunisien concernant le dossier de la migration, ont fini, semble-t-il, par donner carrément le tournis à un Méchichi poussé au pied du mur, et complètement au bord du délire : « Qui dit immigration clandestine, dit terrorisme » (sic !). Même une Marine Le Pen, en grande forme, ou un Matteo Salvini des grands jours hésiteraient très longtemps avant de prononcer une telle ignominie. Et encore moins à l'antenne d'une chaine d'info internationale...
Comment peut-on appréhender cette déclaration éminemment controversée ? Quelle mouche a-t-elle donc piqué le Président du gouvernement pour qu'il en vienne à proférer une telle «sentence» malheureuse, quitte à se voir humilier directement à l'antenne et à se faire «corriger», sur le tas, par le journaliste français qui a cru judicieux de devoir l'interrompre –bien sûr à raison- pour nuancer ses paroles.
Méchichi « vend la mèche » ?
Est-ce à prendre comme une énième bourde de communication, devenue quasiment «habituelle», dans un Etat qui entretient, depuis des années, la confusion à tous les étages ? Ou, comme une turpitude diplomatique de plus dans une Tunisie qui n'est plus réellement prise au sérieux dans son entourage international ? Ou encore, comme un énième «cas d'école» d'amateurisme politique et dirigeant, qui sévit depuis 2011 ? Si ce n'est comme une nouvelle «perle» ou «coquille», à ajouter tout simplement à ce long pataquès, désormais riche et bien garni, que nous fournit régulièrement la littérature officielle de la République tunisienne, qui n'en finit plus, d'ailleurs, de nous surprendre ? Voire, comme une de ces gaucheries «à la Méchichi», après l'inénarrable discours post-Kamour qui avait déclenché, mine de rien, des manifestations dans tous les coins du pays ?
Parole de Candide : Et si c'était seulement à prendre comme un «simple», mais vraiment simple, moment de distraction ou d'inattention, dû, par exemple, à la fatigue causée par le calendrier éminemment chargé d'un voyage diplomatique «de très grande envergure», aiguillonnée encore par le surmenage subi par ce jeune «technocrate» néophyte, politiquement isolé et, surtout, très mal conseillé ? Oui, il est tout à fait permis d'y croire.
Toujours est-il qu'il pourrait s'agir également d'un lapsus fort révélateur, conditionné par un manque flagrant de lucidité et d'assurance chez un Méchichi, de nature bien trop «intimidable» et autant fragile pour pouvoir «tenir le coup», et qui a tout bonnement «vendu la mèche» sous d'intenables pressions diplomatiques de très haute voltige. Curiosité : nul ne sait, d'ailleurs, ce qu'aurait pu dire Jean Castex à Méchichi, durant leur «entretien», pour que ce dernier finisse, justement, par en perdre carrément son latin. On ne fait que poser la question, d'autant plus que rien n'a filtré, justement, de cet entretien.
Sinon, le «deal» proposé, on l'avait déjà compris, consisterait à obtenir une «compensation», qui reste évidemment à «évaluer» en commun accord avec la France et l'Italie, en contrepartie des importantes «concessions» envisagées par la Tunisie dans le dossier de la migration. Une France et une Italie qui affichent, depuis plusieurs mois, une volonté méthodique, et à peine voilée, d'utiliser les attentats terroristes pour exercer des pressions sur le gouvernement tunisien afin qu'il accepte une augmentation conséquente des expulsions «massives» et des retours collectifs forcés, déjà fixés aux termes d'accords passés.
Rapatriements forcés
et expulsions massives
Bien qu'il n'ait pas été finalement mené à son terme, et qu'il soit considéré comme un véritable «fiasco», le voyage de Méchichi aurait pu, malgré tout, passer complètement inaperçu. Mais cela était sans compter, bien entendu, cette sortie médiatique, éminemment controversée qui n'a pas manquer de provoquer le tollé et d'attirer les foudres de l'opinion publique nationale et à sa tête la Société civile, extrêmement vigilante sur la question du respect des droits universels humains, et de plus en plus réticente vis-à-vis de la gestion du dossier de la migration par le gouvernement tunisien.
«Simple» bourde de communication ou véritable lapsus révélateur, cette sortie n'a pas manqué d'éveiller, voire d'aiguillonner les suspicions, notamment du FTDES (Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux) qui a estimé, dans un communiqué, que cette déclaration «n'a pas vraiment l'air d'être une erreur de communication mais semble plutôt intentionnelle, dans la mesure où elle confirme la disposition de la Tunisie à accepter les rapatriements massifs et forcés des migrants tunisiens». Et d'en déduire : «D'où l'urgence et la nécessité d'entamer une discussion sérieuse au Parlement, en vue d'élaborer, une fois pour toutes, une stratégie nationale autour de la migration, pour éviter, dorénavant, toute forme d'errance, de confusion ou d'improvisation de la part des dirigeants».
«Ce genre de déclarations», sermonne encore le FTDES, «reflète un manque flagrant d'expérience et une très faible maitrise des dossiers ; ce qui nuit considérablement à l'image de la Tunisie et des Tunisiens». Et d'ajouter : «Une telle conduite confirme la fracture qui ne cesse de s'élargir entre la classe politique et le peuple tunisien qui accumule les déceptions». Avant de rappeler, recoupement oblige, que «ce sont justement ces frustrations et ces déceptions accumulées qui poussent, entre autres, les jeunes à la migration irrégulière». Voilà qui est dit.
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