Si la coopération technique avec les pays arables et africains va bon train, elle n'en est pas de même pour ceux européens ou de l'Amérique du Nord et pour cause les attentats du 11 septembre. Sept ans se sont déjà écoulés tandis que la coopération dans le domaine de l'emploi demeure limitée. Car le nombre de nos cadres qui travaillent en France ou encore au Canada ne dépasse guerre la cinquantaine. Décrocher un contrat de travail dans l'un des pays du Golfe ou un pays voisin dans le cadre d'une coopération technique est un rêve pour plusieurs Tunisiens, (jeunes diplômés ou même cadres expérimentés). Chaque année, des milliers de CV sont déposés à la base de données de l'Agence Tunisienne de Coopération Technique, (ATCT), mais ils ne sont pas tous retenus, offres disponibles obligent. Au total 154 opportunités de travail ont été offertes jusqu'au mois de novembre 2007, dont la plupart à l'Arabie Saoudite, soit 82 offres. Pour ce faire, des commissions de recrutement visitent notre pays chaque année et ce dans différentes spécialités, notamment, l'imprimerie, la santé, l'hôtellerie, la vente, l'enseignement et la formation professionnelle. Ainsi, 1618 cadres ont-ils pu bénéficier de cette procédure jusqu'au mois de novembre dernier. La majorité travaille en Arabie Saoudite, viennent par la suite respectivement, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, le Koweït, le Royaume d'Oman. Par ailleurs, les pays de l'Europe et de l'Amérique du Nord offrent des contrats de travail dans ce cadre. Toutefois la coopération dans le domaine reste limitée car seulement une quarantaine de Tunisiens ont réussi à avoir des contrats en France en 2007. Idem pour le Canada, le chiffre n'a pas dépassé la cinquantaine. Juste après les attentats du 11 septembre, il y a déjà sept ans, la coopération a chuté. Les pays Européens et ceux de l'Amérique du Nord sont encore réticents. Il ne faut pas désespérer, puisque le ministère de tutelle et l'agence ne lésinent pas sur les moyens pour relancer la coopération avec ces pays. Toujours dans le même ordre d'idées, une trentaine de cadres travaillent dans les organisations internationales et régionales. Mais quels sont les domaines qui offrent le plus d'opportunités de travail ? Il s'agit bel et bien des secteurs de services et de l'enseignement secondaire et professionnel. Ils occupent en fait les deux premières positions avec respectivement 430 et 366 postes. Le secteur de la santé attire quant à lui un bon nombre de spécialistes qui s'élèvent à 119.
Autres activités de l'ATCT En plus de quête des contrats de travail à l'étranger, l'ATCT rayonne sur son environnement dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Elle organise à cet effet des sessions de formation dans différentes spécialités telles que la gestion des ressources maritimes, le traitement des eaux usées et l'édition et la publication. Des experts et des formateurs ont été mobilisés dans cette optique. Ils sont au nombre de 63 dont la majorité apportent leur savoir-faire aux pays africains. L'encadrement des étudiants étrangers demeure aussi parmi les activités de l'agence, sans oublier d'autres actions notamment, la participation aux réunions préparatoires de la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique.