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L'histoire d'un phénomène et ses controverses
Pellicules du cuir chevelu
Publié dans Le Temps le 05 - 02 - 2008

Désignées sous le terme de « Pityriasis » (Pituron) par les Grecs en référence à l'enveloppe de la graine de blé, les « pellicules » du cuir chevelu n'ont cessé depuis de nombreux siècles d'animer les débats et de nombreuses controverses persistent à l'heure actuelle.
Les pellicules ou Pityriasis Capitis Simplex réalisent des squames sèches ou grasses qui poudrent les épaules, le cou et les cheveux.
Il s'agit d'un état chronique, récidivant, très fréquent chez l'adulte puisqu'il atteint une personne sur deux à l'âge de 20 ans. L'état pelliculaire est actuellement considéré comme une forme clinique mineure de dermatite séborrheique (1). Les pellicules posent un problème essentiellement esthétique. Leur retentissement psychologique n'est pas important et beaucoup de personnes atteintes considèrent cet état avec indifférence. Cependant, l'influence des facteurs psychiques, tels que le stress, la fatigue, le surmenage, les problèmes affectifs, la vie confinée, sur la survenue ou l'aggravation des poussées ne peut être niée.
Les pellicules sont dues à une desquamation (2) excessive du cuir chevelu en rapport avec une inflammation fugace survenant à ce niveau. Néanmoins, le mécanisme exact responsable des pellicules demeure à l'heure actuelle mal connu. Deux facteurs principaux semblent s'intriquer : le rôle d'un champignon du genre Malassezia et le rôle du sébum (3).
* Malassezia est un champignon lipophile (4) qui vit de façon permanente au niveau de la peau humaine. Il ne fait pas partie de la flore cutanée utile et peut ainsi être détruit ou considérablement réduit sans effet néfaste pour l'organisme. Son rôle direct dans la survenue des pellicules est suspecté depuis longtemps, mais toujours controversé. Le principal argument plaidant en faveur de son rôle dans la pathogénie des pellicules est d'ordre thérapeutique comme le prouve l'efficacité des traitements antimycosiques (5). En revanche, les études actuelles semblent montrer que le degré de colonisation du cuir chevelu par le Malassezia est moins en cause que l'espèce.
* L'importance du sébum dans la survenue des pellicules est attestée par plusieurs faits : apparition à un âge jeune ou adulte où la peau est la plus grasse ; plus grande fréquence chez l'homme ; apparition ou aggravation de l'état pelliculaire dans des affections où il existe une augmentation de la sécrétion de sébum (ex : maladie de Parkinson...) ; amélioration de l'état pelliculaire par des shampooings neutres qui diminuent la quantité de sébum.
L'âge d'apparition des pellicules se situe habituellement à l'adolescence, avec un pic de fréquence vers 20 ans. Chez l'enfant, des pellicules sèches peuvent se voir, mais de façon plus rare.
Deux types de pellicules sont habituellement distingués :
- Les pellicules sèches sont les plus fréquentes. Elles réalisent de petites squames blanchâtres ou grisâtres, de taille variable, réparties sur l'ensemble du cuir chevelu. Ces squames se détachent habituellement pour parsemer les vêtements.
- Les pellicules grasses sont toujours associées à un excès de sébum. Elles réalisent des squames grasses, collantes sur le cuir chevelu. Parfois, l'atteinte déborde sur le front et derrière les oreilles.
Il faut néanmoins savoir distinguer les pellicules des autres causes d'états desquamatifs du cuir chevelu nécessitant une prise en charge spécialisée.
Dans la grande majorité des cas, étant donné l'absence de symptômes, les patients ayant des pellicules ne consultent pas. Ils utilisent des shampooings antipelliculaires en vente libre et non soumis à une prescription médicale. Ces shampooings sont formulés avec des molécules à visée anti-mycosique ou anti-inflammatoire. Les inhibiteurs spécifiques les plus fréquemment utilisés sont la pyrithione de zinc, la piroctone olamine, le disulfure de sélénium, le climbazole, plus ou moins associés à des agents exfoliants (acide salicylique, ichtyol, huiles essentielles d'origine végétale...). Ces molécules sont associées à une base lavante douce pour former des shampooings antipelliculaires. Leur utilisation régulière à raison de 2 à 3 shampooings par semaine au début sera espacée à un shampooing hebdomadaire en traitement d'entretien. Le caractère chronique et récidivant des pellicules explique l'importance d'un traitement au long cours. Dans les formes plus sévères, un avis spécialisé est conseillé. La prescription de shampooings médicamenteux, de coût plus élevé sera alors proposée.
Les données de la recherche biologique et médicale ont permis de lever plusieurs zones d'ombre concernant les états pelliculaires. L'identification des pellicules à une mycose est une information néfaste pour le grand public. Elle risque de médicaliser un problème qui habituellement peut être résolu grâce à une bonne hygiène cutanée. De nombreux traitements efficaces contre les pellicules sont à ce jour disponibles.
Par Docteur Faika Chérif Ben Hamida*

* Dermatologue, ancienne Assistante à la Faculté de Médecine de Tunis.

Notes :
(1) Séborrhée : Hypersécrétion de sébum.
(2) Desquamation : exfoliation de l'épiderme sous forme de squames.
(3) Sébum : Sécrétion grasse produite par les glandes sébacées.
(4) Lipophile : qui a de l'affinité pour les graisses.
(5) Mycosique : relatif à la mycose, une affection provoquée par des champignons parasites.


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