Les pluies qui arroseraient la céréaliculture, qui feraient pousser la végétation et qui enrichiraient la nappe se font encore attendre. Pour beaucoup d'agriculteurs dont, le Kairouanais cette période de disette a longtemps duré et menace par conséquent la récolte. Ils attendent impatiemment les précipitations des mois de mars et d'avril. ; les seules qui pourraient sauver ... une partie de la récolte. Le secteur de l'élevage est le plus touché. Les éleveurs, en difficulté, s'efforcent de réduire le nombre de têtes de leurs troupeaux pour parvenir à acheter de l'orge (plus de six dinars le décalitre). "Le concentré mélangé avec du sable... je ne l'achète pas" disait Hédi. M, éleveur dans la région d'Ousslatia. A Kairouan, le secteur de l'élevage occupe une place importante. Il a besoin d'une intervention plus efficace, pour aider les éleveurs et notamment les petits d'entre eux à s'approvisionner en orge pour subvenir aux besoins de leur cheptel. Un contrôle rigoureux des points de vente mettra fin aux spéculateurs parmi les vendeurs d'orge et de concentré qui n'hésitent pas, selon l'éleveur Abderrazak K., à cacher une partie de la quantité d'orge livrée pour la vendre en cachette et à des prix exorbitants (le double du prix dit-on). Pour faire face à cette spéculation et pour permettre à l'éleveur de s'approvisionner en orge, sans problèmes. Les éleveurs espèrent voir l'Office des Céréales ouvrir des points de vente de ces produits dans les Silos.
Protéger la digue La digue cernant la ville de Kairouan plantée d'Eucalyplus, d'acacia, et de cactus inerme est ces dernières semaines envahie par ses riverains. Ces derniers et pour faire face à cette vague de froid qui sévit ces derniers jours, osent couper branches et troncs d'arbres pour se réchauffer. D'autres coupent les raquettes du cactus inerme pour nourrir leurs chèvres. La digue et ses environs qui constituent les poumons de la ville méritent d'être protégés avec notamment le renforcement du gardiennage. Toujours dans ces endroits et notamment à l'entrée Nord-Ouest de la ville un dépotoir anarchique continue malgré les interventions du Ministère de l'Environnement et du Développement durable, de l'arrondissement régional des forêts et de la municipalité, à envenimer la vie des habitants par ses odeurs nauséabondes... et pourtant le dépotoir contrôle est à quelques encablures de la ville. A propos des ordures ménagères, certains camionneurs irresponsables continuent à verser les déchets dans les champs, dans les ravins et aux bords des routes.
Bien dormir..c'est plus qu'un rêve Située au centre du pays, la ville de Kairouan est une ville carrefour. Plus de 15 000 véhicules passent quotidiennement par cette ville dont l'infrastructure routière mérite d'être rénovée. Les habitants de cette ville sont confrontés au bruit de ces véhicules notamment ceux transportant des matériaux de construction et manquant d'entretien le bruit de ces engins est en effet, devenu une sorte de stress bien plus importante que la pollution. Beaucoup de citoyens contactés souffrent d'insomnie et de maux de tête. Les responsables régionaux l'ont à maintes reprises signalé : "Les gros engins, les semi-remorques plus particulièrement cesseront de passer par la ville, une fois les travaux pour la réalisation de la rocade sud seront achevés". On célèbrera prochainement le premier anniversaire de la réalisation de cette rocade... et les camionneurs continuent à passer par la ville de Kairouan.