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Vers un « dispaching » nouveau : Une Licence pour enseigner dans le primaire, un Master pour le secondaire et un Doctorat pour le supérieur ? Corps de métiers: Il n'y a plus d'Ecoles Normales d'Instituteurs et il n'y aura plus de maîtrise, , avec la réf
Même si la question d'une nouvelle adéquation « diplômes - fonctions » ne s'est pas encore pratiquement et officiellement posée, l'entrée en application de la réforme LMD à l'université et, par conséquent, d'un nouveau tableau de diplômes qui sont la Licence, le Master et le Doctorat, appelle à l'instauration d'une nouvelle équivalence entre les diplômes et les fonctions Il serait anormal, en effet, que l'on continue à exiger une maîtrise pour passer le CAPES et pour accéder à la fonction de professeur de l'enseignement secondaire alors que l'université n'en délivre plus. Il est aussi aberrant que l'on restreigne la fonction d'instituteur aux normaliens alors qu'il n'y a plus d'école normale d'instituteurs. Donc, il y aura nécessairement un nouveau tableau de bord pour le rapport entre les diplômes et les fonctions et les officiels sont appelés à étudier cette problématique et à entrevoir des solutions pour y faire face, à temps. Qu'attendent-ils pour entamer les démarches ?
Personne n'est certainement en mesure de se hasarder à avancer actuellement des solutions. Il n'empêche qu'il est impératif de penser à mettre sur pied, et sans plus tarder, un comité de réflexion à propos de cette problématique. Les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Education et de la Formation, des représentants des diverses catégories d'enseignants, ceux des étudiants et, la société civile et, éventuellement d'autres compétences, doivent s'associer dans la résolution de cette question d'aspect stratégique qui concerne aussi bien l'emploi que l'enseignement. Ce comité aurait alors comme tâche de proposer une nouvelle adéquation en fonction du tableau de bord « LMD » de l'enseignement supérieur.
L'état des lieux Actuellement, l'université tunisienne délivre chaque année plus de 50.000 diplômes. Le concours national du CAPES attire plus de 50.000 diplômés qui se disputent près de 3.000 postes, quant à celui de la magistrature dont la capacité est aux alentours de 60 postes, il amène près de 6.000 candidats, alors que le CAPA attire aussi près de 6.000 candidats pour une capacité de 120 postes. Il est donc clair que le nombre de diplômés dépasse largement les capacités disponibles d'embauche et que l'on puisse, sans forcer, aspirer à un meilleur niveau des diplômés pour chaque fonction. L'université ne cesse d'ailleurs de « produire » des diplômés et le taux de réussite de nos étudiants est en croissance continue.
Les équivalences possibles Selon certains spécialistes du monde de l'éducation, des débats officieux ont déjà commencé sur cette problématique. Ils pensent : « En passant en revue le processus historique du recrutement, il ressort qu'il a toujours suivi les disponibilités. Lorsque les ressources humaines n'étaient pas disponibles, l'enseignement secondaire a employé des bacheliers, et même avec la 1ère partie du Baccalauréat uniquement. Ensuite, les exigences pédagogiques ont été relevées à la DEUG (2ème année supérieure accomplie avec succès), puis à la maîtrise et maintenant, le CAPES. Donc, les exigences pédagogiques sont une fonction des diplômes existants et fournis par l'université. Et puisque le régime LMD fournit des Licences, des Masters et des Doctorats, il est logique d'attribuer des fonctions à chacun de ces diplômes. Si l'on prend le secteur de l'enseignement, à titre d'exemple, la Licence pourrait éventuellement permettre l'accès à la fonction d'instituteur dans les écoles primaires, le Master permettrait d'enseigner dans les collèges et les lycées alors que le Doctorat serait exigé pour enseigner à l'université. Mais, le passage d'un régime à un autre ne se passera pas sans difficultés, il faudrait en effet penser aux équivalences entre les diplômes du régime en cours actuellement et ceux apportés par la réforme LMD et il faudrait surtout répondre aux exigences académiques et pédagogiques de chaque fonction et veiller à ce que la formation universitaire les garantisse pour que les diplômés du supérieur puissent remplir les fonctions qui leur seront attribuées.». Les nouveautés apportées par la réforme LMD ne se limitent donc pas aux diplômes fournis et aux parcours suivis par les étudiants. Ils s'étendent aussi à une éventuelle nouvelle adéquation entre ces diplômes et les fonctions existantes sur le marché de l'emploi. Une controverse en vue pour l'université.