Chaque année, au début du mois de janvier, le même rituel se met en place. Les professeurs, le conseil des classes et le directeur de l'établissement se réunissent pour évaluer le parcours de leurs élèves. Autrement dit de leurs efforts au cours de ce premier trimestre. Et les parents de s'angoisser dans l'attente du verdict. D'ailleurs, Les bulletins trimestriels commencent à « tomber ». Dans 90% des cas, les élèves ont les capacités intellectuelles requises pour suivre les cours en classe et les assimiler. Aussi, lorsque un enfant rate son trimestre, il faut en chercher les causes. Les parents ignorent souvent ce qui se passe à l'intérieur de l'enceinte de l'établissement. Le bulletin devient leur seul repère tangible. Hélas quand les notes virent au rouge, on ne sait trop comment réagir efficacement. Il s'agit d'un clignotant sérieux. Les conditions socio-économiques, la situation du couple parental, la taille de la famille, l'état de santé de l'élève, les événements familiaux : tous ces facteurs peuvent être sources de perturbations scolaires. L'élève est fragile et perméable. Il vit intensément les événements, heureux ou non. Et son comportement est lié à ses émotions. Le rôle des parents est primordial. Ils jouent un rôle essentiel. Une enquête réalisée au près de 173 élèves dans des collèges du Nord Ouest du pays ayant pour but d'identifier les raisons de l'échec scolaire a révélé des indices intéressantes. L'analphabétisme chez le père est de 31% alors que chez la mère , il est de 48%. La taille des ménages est de 5 à 8 personnes pour 88% des élèves. 72% des pères des élèves sont de simples ouvriers. 48% des élèves ont au moins un de leurs frères qui a abandonné ses études. » L'enquête a montré aussi que « les problèmes familiaux n'expliquent pas tout les cas de retard scolaire, mais d'autres facteurs liés à l'enfant lui-même interviennent pour affecter son rendement scolaire : l'absentéisme était de 13%. 33% des élèves sont agités en classe. 30% des élèves sont des petits dormeurs (durée du sommeil inférieure ou égale à 7 heures) et 9% des élèves présentent une baisse de l'acuité visuelle » Il est vrai que les problèmes de santé ont un impact sur les résultats scolaires de certains élèves comme l'atteste l'étude effectuée dans la région de Métlaoui auprès de 552 élèves où 10% ont des troubles de vision non corrigés, 8% ont des troubles du comportement et un retard de développement intellectuel et 37% ont une baisse de concentration en classe et un désintérêt vis-à-vis des études »
Positiver Psychologiquement, l'enfant a besoin de reprendre confiance en lui. L'approche efficace du problème de l'échec scolaire requiert une action pluridisciplinaire aussi bien à une échelle préventive que de prise en charge curative sur le plan médical, psycho-pédagogique et social. Il devrait y avoir une complémentarité et une coordination entre la vie scolaire,la vie familiale et l'action pour la santé en liaison avec les enseignants et l'équipe médico-scolaire. L'enfant a besoin de l'aide de tout le monde pour repartir sur de bonnes bases et aussi d'une stratégie de travail pour se rattraper au deuxième trimestre. C'est bien connu, à la spirale de l'échec répond celle du succès. Les devoirs vont commencer dans les prochains jours. Un bon travail soutenu aboutit à, sans doute, une bonne note et entraîne une autre. La réussite passe aussi par la consultation de ses profs qui peuvent conseiller et orienter l'élève afin de dépasser ses difficultés. Il est important de rappeler qu'il ne faut pas trop médicaliser ou encore psychiatriser ou psychologuer ni trop imputer aux conditions socio-économiques les échecs scolaires. L'essentiel c'est de proposer un ensemble de mesures et de dispositifs à prévoir et à mettre en œuvre par tous les intervenants pour une meilleure prise en charge de nos élèves en difficultés scolaires