La XVIIIème session du Festival Culturel et sportif estudiantin du Sud vient de démarrer le 10 du mois pour se poursuivre jusqu'au 19 avec un menu délibérément éclectique et une répartition des activités sur les régions laquelle pourrait s'apparenter à une sorte de « spécialisation ». Tout en étant manifestes, le souci de diversification des activités, l'effort de donner un souffle novateur et la volonté de maintenir la manifestation à flot, ne s'en révèlent pas moins impuissants à en assurer le décollage ni le rayonnement national, maghrébin ou méditerranéen souhaités Les freins à tout élan de ce genre, sont indiscutablement d'ordre matériel. Mais il y a lieu de citer également l'absence de coopération entre les différents offices régionaux des œuvres universitaires, cantonnés inexplicablement dans une regrettable autarcie culturelle. Plus grave encore est la difficulté d'assurer la continuité requise des activités culturelles au sein des foyers et autres centres d'hébergement universitaire, du fait des multiples interruptions occasionnées par les départs des étudiants en vacances, et plus particulièrement par les fréquents abandons des garçons qui ont tendance à quitter lesdits centres au début même de l'année universitaire. S'il y a une grande part de vérité dans tout cela est que le mérite de l'Office des Œuvres Universitaires et de son directeur Taoufik MDELLAL n'en est que plus grand, il n'empêche, répétons-le, que les failles sont à situer du côté des conditions générales et des moyens matériels mis en œuvre. L'enjeu des activités culturelles et l'alternative qu'elles représentent , pour notre jeunesse, à l'oisiveté, aux occupations malsaines et aux risques de toutes sortes de dérives, qui guettent nos étudiants, devraient inciter l'Etat à se doter, davantage ,des moyens de sa politique. Il est vivement recommandé, en parallèle, d'être à l'écoute des jeunes, de leur donner la liberté de s'exprimer non pas dans un cadre officiel, ce qui pourrait être perçu comme une forme d'exclusion par une bonne partie d'entre eux ou du moins les impressionner et les inhiber, mais lors de forums encadrés par des jeunes, de façon à susciter un dialogue empreint de franchise et de spontanéité. Le réel souffle démocratique perceptible actuellement dans le pays, n'en serait que plus conforté, mieux apprécié et plus crédible, donc plus rassurant. Espérons, à ce propos, que les espaces initiés dans le cadre du Festival par l'OOUS à cet effet, tiendront leurs promesses. Pour revenir au volet de l'animation culturelle dans les institutions relevant de l'Office des œuvres Universitaires pour le Sud, il y a lieu de relever une certaine continuité et l'actuel festival prend le relais à la suite des Journées Médiatiques et le Festival de la Chanson Estudiantine. Le programme de la XVIIIème édition comprend des activités relevant de diverses expressions artistiques. une opérette intitulée « Je suis tunisienne », vient d'être présentée, au théâtre municipal de Sfax, par les étudiants de la Cité Universitaire Imam SAHNOUN : C'est une succession de tableaux chorégraphiques retraçant les différentes étapes de la vie de la fille tunisienne. Dédiée au patrimoine et aux traditions séculaires en Tunisie, cette production collective, mettant à contribution des talents estudiantins, l'opérette se veut une mise en valeur de l'authenticité et en même temps le chantre de l'ouverture et du sens patriotique. Gafsa, pour sa part, se donne, à raison, pour le fief du théâtre avec pas moins de cinq représentations intitulées respectivement « Apogée », « la force de vivre », « rendez-vous », « Ligne continue » et « Histoire de l'Homme ». Tataouine, accueille quant à elle, l'Exposition Inter- régionale des Arts Plastiques marquée par la participation de jeunes plasticiens appartenant à sept centres d'hébergement sis à Tataouine, Gabès et Sfax. En guise de récompense et de motivation, pour ces jeunes talents, une initiative inédite consistera à vendre leurs œuvres, à leur profit. Les compétitions sportives sont, par contre, le lot de Médenine dont le complexe sportif abritera les différentes joutes dans deux disciplines , à savoir le football et le handball, catégories filles et garçons, le tout à couronner par des prix pour les vainqueurs. L'organisation de l'ultime étape sera confiée à la ville de Gabès où se déroulera la soirée de clôture, meublée entre autres par la présentation d'une opérette intitulée « Lutte », figurant la lutte d'une jeune étudiante originaire, écrasée sous le poids des traditions, qui finit par perdre pied et s'effondrer même. Mise en scène par Monèèm BEY, la pièce associe des étudiants des foyers universitaires IBN SARAH, de Gabès et ULYSSE, de Jerba.