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Slogans creux !
Tabagisme : 50% des élèves du secondaire sont des fumeurs permanents
Publié dans Le Temps le 29 - 05 - 2008

Quatre millions de morts par an, soit 11 000 chaque jour à cause du tabac ! A ce rythme, le nombre de décès devrait atteindre 8,4 millions en 2020 et 10 millions en 2030. Face à une telle menace, l'Organisation mondiale de la Santé se mobilise et lutte contre le tabagisme en déclarant le 31 mai journée mondiale sans tabac. Ces chiffres portent certes sur l'ensemble des fumeurs dans le monde, tous âges et sexes confondus.
Mais nous nous bornerons ici de traiter du tabagisme en milieu scolaire qui prend chez nous des proportions alarmantes. En effet, les prévalences du tabagisme chez les enfants et les adolescents des écoles tendent vers un accroissement rapide.
La lutte contre le tabagisme en milieu scolaire devient plus impérative aujourd'hui que dans le passé, vu que le nombre de fumeurs concernant cette tranche d'âge est en augmentation permanente. Rappelons que la Tunisie a signé, le 23 février 1998, conjointement avec l'OMS, une loi interdisant le tabac dans les espaces publics, qui n'est jamais appliquée !
Il faut peut-être poser la question à un jeune fumeur sur les raisons qui le poussent à fumer pour connaître les véritables causes de ce vice. Notons de prime abord que plus de 50% des élèves du secondaire sont des fumeurs permanents. Le reste se répartit entre fumeurs occasionnels et non fumeurs. Les cours des lycées, réservées essentiellement à la récréation, sont désertées pendant les récréations de 10H et de 16H qui sont devenues des pauses-cigarettes ; ils vont alors s'agglutiner devant la porte du lycée pour fumer leurs cigarettes qu'ils achètent dans ces petits kiosques installés sur les trottoirs, tout près du lycée ! Là, les groupes de fumeurs, surtout ceux qui sont encore amateurs, se lancent toutes sortes de défis : fumer sans tousser, avaler la fumée, savoir faire des ronds de fumée... Mais ces élèves fumeurs ne se contentent pas de cette petite pause, ils trouvent toujours un moyen pour s'offrir leur dose de nicotine dans les toilettes du lycée, l'autre lieu de prédilection. Les élèves des classes terminales sont généralement les plus grands fumeurs. Ceux-ci associent leur consommation de cigarettes aux pressions et aux angoisses causées par les études ; ils espèrent ainsi pallier les difficultés rencontrées dans la vie scolaire et peut-être l'absence d'une satisfaction personnelle par les cigarettes. La cigarette leur procure peut-être un certain soulagement. D'autres s'adonnent au tabac par simple imitation des camarades plus âgés, croyant qu'une cigarette est symbole de maturité et de virilité et voire même de séduction. D'autres encore s'y mettent uniquement par plaisir ou par complaisance ; ils n'achètent des cigarettes qu'occasionnellement et ne refusent jamais une cigarette offerte par un camarade expert en la matière. En agissant de la sorte, ils croient éviter le risque de devenir un jour dépendant. Or, aucun fumeur dépendant à ce jour ne pensait le devenir au moment où il a fumé sa première cigarette ! Voilà donc tout ce qu'on peut dégager des intentions de ces jeunes fumeurs chaque fois qu'on aborde avec eux le sujet du tabagisme. Des études et des enquêtes plus approfondies menées scrupuleusement sur ce sujet par des psychologues et des sociologues dans nos écoles nous seront certainement d'un grand intérêt.

Pas de programme de sensibilisation
Ce qui compte surtout, c'est la manière dont on doit procéder pour faire face à ce fléau qui menace la santé de milliers de jeunes élèves dans nos écoles. Dans le cadre de la lutte contre le tabagisme en milieu scolaire, il n'y a pas vraiment un programme national permanent destiné essentiellement au public scolaire. Les slogans publicitaires passés à la Radio ou à la TV, chaque année, à la veille de la journée mondiale sans tabac demeurent insuffisants et ils sont adressés au grand public et pas aux jeunes des écoles en particulier. Il est donc nécessaire de se pencher sur ce phénomène de manière plus sérieuse et de lui accorder l'intérêt qu'il mérite, car c'est la santé de nos enfants qui est en jeu !
Pour ce faire, plusieurs initiatives peuvent être prises à tous les niveaux. A commencer par les clubs scolaires qui se trouvent au sein même des établissements, comme les clubs de sciences, les clubs de l'environnement et d'autres encore peuvent mettre la main dans la pâte en lançant des campagnes anti-tabac qui s'étendent sur toute l'année scolaire en organisant des rencontres avec des médecins qui viennent périodiquement conférer devant les élèves sur les conséquences négatives du tabac sur la santé physique, psychique et sociale de l'individu, ce qui constitue pour les élèves des occasions favorables à poser leurs questions aux spécialistes qui leur fourniront les réponses adéquates. La projection de films documentaires sur le thème du tabac peut figurer dans les programmes annuels de ces mêmes clubs. Les professeurs de sciences naturelles peuvent également élaborer de temps en temps un cours modèle ayant pour thème les conséquences néfastes du tabac qu'ils dispensent à l'intention des élèves du lycée ou du collège et qui sera suivi d'une discussion. Parmi les actions à mener, l'augmentation du nombre de visites du médecin scolaire serait également souhaitable, car une visite effectuée en début d'année est insuffisante. C'est en multipliant les visites médicales qu'on arrive à dénicher les élèves fumeurs et qu'on peut ainsi intervenir pour empêcher le pire. De même, l'information et la sensibilisation des élèves doivent se faire quotidiennement soit à travers la Radio interne du lycée, soit en affichant des messages anti-tabac, des rapports et des statistiques récents émanant de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou du ministère de la Santé Publique concernant le tabagisme afin que les élèves soient tenus en permanence des ravages du tabagisme dans le monde. Comme autre initiative, on peut organiser à l'école même des concours d'écriture ou de dessin sur le thème du tabagisme auxquels participent les élèves intéressés ; une telle activité est à même de sensibiliser les élèves à ce fléau et à les inciter à produire des textes et des dessins qui dénoncent la cigarette en milieu scolaire et appellent les jeunes à cesser de fumer ou à s'en abstenir. Les productions gagnantes seront récompensées et publiées dans la revue scolaire.

...Encore une fois, les parents...
Les parents sont certainement conscients du risque couru par leurs enfants fumeurs, mais ils sont souvent incapables d'agir. Certains sont même obligés d'augmenter l'argent de poche destiné à leur enfant qui vient d'embrasser le monde du tabac. Il y a des parents qui savent bien que leur enfant est un accro de tabac et pourtant, étant eux-mêmes grands fumeurs, il n'est pas toujours facile qu'ils parlent avec lui des méfaits de la cigarette et des maladies graves qu'elle pourrait engendrer. Et même s'ils le font, les arguments habituellement invoqués (la maladie, la mort) ne suffiront pas à convaincre un jeune de ne pas fumer. Et puis, à cet âge d'adolescence, les enfants commencent à se faire leurs propres chemins en voulant se détacher peu à peu de l'influence de leurs parents en se comportant comme bon leur semble. Fumer peut faire partie de ces comportements d'adolescents. La seule chose que les parents puissent faire, c'est d'éviter de fumer devant leurs petits enfants pour qu'ils donnent l'exemple ! Cependant, le dialogue parents/adolescents demeure toujours le moyen le plus important dans l'espoir de modifier ce comportement tabagique des jeunes. Mais il faut surtout savoir adapter un langage différent en fonction de l'âge de l'enfant.


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