Lorsque la demande de fiançailles du licencié en droit de 28 ans a été acceptée par la famille de sa dulcinée, de souche sociale beaucoup plus aisée que la sienne et dont le père est médecin, la joie du couple fut énorme. Les deux jeunes croyaient que l'écueil le plus difficile était dépassé et que l'avenir ne saurait être que rose. Ils étaient dans les nuages et croyaient que rien ne pouvait les séparer ni bousiller leur bonheur. Pourtant, s'il est vrai que les péripéties du mariage ont été facilitées à l'extrême par la famille de la mariée dont le père voulait accéder aux caprices les plus fous de sa fille, le début de la vie conjugale ne s'était pas passé sous de bons auspices malgré le fait que le mari ait obtenu un bon poste royalement rétribué grâce à l'intervention de son beau père. En effet, la mariée était habituée à un rythme de vie très élevé que le mari ne pouvait soutenir. Lequel rythme s'étant accentué par le fait qu'elle était médecin et qu'elle voulait faire étalage des signes extérieurs de richesse adéquats à son standing social. Or, le mari avait d'autres priorités en tête pour s'installer de plain-pied dans son nouveau profil social. Donc, petit à petit, la vie du couple se transformait en cauchemar quotidien que le mari essayait d'apaiser par des mots doux. Mais, l'épouse ne cessait pas de lui répéter qu'il n'était qu'un opportuniste et que c'était grâce à elle s'il était dans tout ce luxe. Il lui répliquait en affirmant qu'il lui était reconnaissant mais qu'il n'avait pas tellement besoin de toute cette magnificence et qu'il aurait été sûrement plus heureux en vivant juste à son rythme sans l'intervention de quiconque. Ainsi, ils n'étaient pas heureux tous les deux. Pire encore, la rancune commençait à gagner les esprits surtout que la jeune mariée ne voulait pas avoir d'enfants et que le doute prenait de plus en plus l'espace jadis occupé par l'amour. La situation du mari était d'autant plus difficile que ses parents l'avaient prévenu d'un tel risque et qu'il leur avait opposé un " Niet " en insistant sur l'amour indéfectible que lui vouait sa fiancée de l'époque. Or, la réalité infirmait toutes ses espérances. Certes, il roulait dans une grande limousine. Mais, tout le monde savait que son épouse ne le respectait pas et ceci le rendait malade. Ce caractère hautain l'insurgeait contre elle sans pouvoir réagir. Sa situation dépendait totalement de sa belle famille. Le torchon a brûlé entre eux le jour où elle est venue lui proposer de partir en croisière avec des couples amis. C'était en plein été. La proposition était certes très alléchante mais il n'avait pas les moyens de se payer ce luxe même si l'épouse payait la moitié des charges. Il lui avait annoncé l'impossibilité d'accéder à son vœu. Elle s'était énervée et l'avait insulté comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Il l'a giflée, mais elle continuait à l'humilier de plus belle. Il lui a demandé en vain de se taire. Alors, il a mis sa main sur sa bouche pour la faire taire. En pressant, elle a perdu conscience. Il a essayé de la réanimer. Ensuite, il l'a emmené dans une clinique où elle a été réanimée. A son réveil, elle a demandé à être écoutée par la police et a accusé son mari d'essayer de la tuer. Pendant l'enquête, ce dernier a reconnu s'être disputé avec sa femme. Mais, il a nié toute intention de lui faire le moindre mal. L'épouse était parvenue à obtenir un certificat médical prouvant les traces d'une strangulation. Face à l'insistance de l'épouse, les aveux du mari et les preuves accablantes, il a été arrêté et accusé de tentative de meurtre sans préméditation. Il croupit actuellement en prison en attendant d'être prochainement jugé.