Ce n'est point l'histoire du grand romancier russe bien connu, Léon Tolstoi, que nous relatons, mais des faits qui ont eu lieu réellement et défrayé les chroniques judiciaires il y a quelques années. Ils débutent par la liaison amoureuse entre une jeune femme, secrétaire de direction de son état, et un richissime chef d'entreprise, qui avait tout pour être heureux, et qui s'était vraiment épris de cette secrétaire pour la choisir en tant qu'heureuse élue. Elle était, elle aussi bien amoureuse de cet homme courtois, gentil et attentionné à son égard, et toute heureuse de l'avoir comme époux et de porter son nom. Elle lui promit sincérité et fidélité, et lui fit montre d'un amour démesuré et intarissable et n'hésitait pas à chaque occasion de lui en faire la preuve ne cessant de le chouchouter de le dorloter, de le bichonner, pour satisfaire à tous ses désirs. Elle nageait dans le bonheur, et elle se montra à la hauteur, en vouant à son mari amour et fidélité, et en accomplissant à la perfection tous ses devoirs conjugaux, non pas comme une femme soumise mais avec toute l'affection due à cet homme qui se montra plus qu'à la hauteur à son égard. Un an se passa sans problèmes. Rien ne manquait au couple heureux ; enfin pas tout à fait, car un bébé serait le bienvenu pour égayer le foyer. Le mari posa la question à sa femme qui l'informa qu'elle n'avait pas pris la pilule depuis un certain temps. Ce qui l'inquiéta. Sans l'informer, il alla se soumettre à des analyses qui révélèrent qu'il était bel et bien fécond. Il proposa alors à sa femme de faire de même, et aquiesçant à sa demande, elle s'avéra stérile. Le couple prit son mal en patience, faisant bon cœur contre mauvaise fortune. Les jours passèrent et les relations, à cause de cet élément venant troubler leur quiétude, commençaient à s'altérer entre eux. Finis les merveilleux moments où les deux époux étaient en merveilleuse entente. Le comportement du mari changea de jour en jour et la situation entre eux devint de plus en plus intenable. D'autant plus qu'il fit la connaissance d'une autre femme qui commença à l'accaparer. Il essaya vainement de taire la chose à son épouse qui eut vent de cette liaison adultérine. Aussi décida-t-elle de se venger à sa façon. Elle alla retrouver un ancien ami, divorcé et vivant seul dans un appartement proche du domicile conjugal, pour lui raconter ses déboires et lui demander conseil. Mais celui-ci profita de sa détresse pour l'accaparer et finit par la mettre sous son joug. Aussi ses escapades, et ses absences répétées du foyer conjugal n'inquiétaient-elles pas son mari qui put après avoir procédé à des investigations, connaître cet ami et finit même par aller le voir pour le mettre en garde. La veille du drame, il eut une discussion houleuse avec lui, au point d'attirer l'attention des voisins. Le lendemain on découvrit dans le même appartement trois cadavres : celui de l'épouse, celui de son mari ainsi que celui de l'ami en question. Il n'y avait sur ces cadavres aucune trace de violence, ni aucune blessure. Comment alors ces victimes étaient-elles mortes ? L'autopsie révéla que leur mort était provoquée suite à l'ingestion d'un produit toxique. Empoisonnées. En d'autres termes. On découvrit en effet dans l'appartement les restes d'une bouteille de whisky, dont le contenu, s'avéra, après analyse empoisonné. Qui avait au départ mis du poison dans cette bouteille de whisky ? Qui avait servi aux autres, et bu à son tour, pour se suicider ? Des questions auxquelles on ne trouva aucune réponse. Mais ce qui fut encore plus mystérieux, c'était le fait que l'autopsie pratiquée sur l'épouse censée être stérile, révéla qu'elle était enceinte ! La seule qui échappa à ce carnage fut la nouvelle maîtresse de l'époux. Celle-ci fut soupçonnée, mais elle avait un alibi en béton. Elle était en voyage, au moment des faits. L'affaire fut classée sans suite et le mystère demeura à jamais entier.