A quelques jours de l'avènement du mois de Ramadan et à un peu plus de deux semaines de la rentrée scolaire, la préoccupation lancinante et incontournable qui agite les esprits est celle qui porte sur les misères qui vont être faites au portefeuille du consommateur et au pouvoir d'achat , d'une façon générale. C'est une conjonction e circonstances qui pèse de tout son poids sur le budget familial, déjà fortement malmené par un tarissement des ressources , par des dépenses grandissantes , des besoins qui le sont tout autant , et surtout par des perspectives peu reluisantes, alors que la mercuriale est appelée à connaître des accélérations la hausse que tout un chacun espère pouvoir maitriser , sans , il est vrai, trop y croire. Il ne peut être un secret pour personne que les prix grimpent, pour des raisons qui tiennent essentiellement à la conjoncture économique internationale dont on trouve régulièrement trace dans tous les tous les états des lieux de l'économie tunisienne dressés mensuellement par le Conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie. Officiellement et, en se référant, au dernier en date des communiqués de ce conclave financier , le glissement annuel, au cours des derniers mois, est revenu à 4,9% en juin 2008, contre 5,3% le mois précédent . Manifestement, ce sont les produits de consommation courante qui se ressentent le plus de l'inflation , même si la palme revient aux hydrocarbures. Une tournée des marchés apprend au consommateur que les prix ne sont plus ce qu'ils étaient, il ya peu de temps .Citons-en pêle-mêle , ceux du concentré de tomate, du riz, des épices....bref, l'essentiel du panier de la ménagère qui représente environ 40% des dépenses des ménages. Ce n'est visiblement pas le cas pour un autre poste important des dépenses familiales, à savoir les produits blancs ou électroménagers dont les prix se sont stabilisés, et pour certains d'entre eux, baissé. Il reste que, globalement, l'inflation n'est pas près de reculer de la manière qui puisse rasséréner le consommateur, même si les pouvoirs publics font preuve de vigilance et tentent d'aider à supporter ces charges, en avançant, par exemple, la période des soldes d'été, ce qui est un façon d'atténuer les répercussions financières de trois échéances majeures dan la vie des ménages tunisiens, à savoir le mois de Ramadan, la rentrée des classes et l'Aid el fitr. En outre, les pouvoirs ne se font pas faute de mettre l'accent sur la nécessité de « la poursuite de la mobilisation des efforts en vue d'optimiser l'exploitation des potentialités et capacités disponibles afin de maîtriser les coûts de production, de renforcer la compétitivité et de rationaliser davantage la consommation dans le but de préserver les équilibres financiers internes et externes et de consolider le rythme de la croissance économique ». Sous bénéfice d'inventaire, ces exhortations ne semblent pas trouver grace aux yeux du consommateur qui n'est guère en panne d'imagination pour disposer des ressources lui permettant de « subvenir à ses besoins ».Et l'un des moyens les plus usuels de s'y faire est le crédit. Selon de très récentes statistiques, le volume des prêts octroyés par les banques commerciales tunisiennes a pratiquement doublé en l'espace de quatre ans, passant de 3,1 milliards de dinars en 2003 à 6 milliards en 2007.Pour la seule année 2007, pratiquement un salarié sur cinq a déposé une demande de prêt.
LE ROLE DE L'ODC On est dès lors à mille lieues des appels à la maitrise des dépenses que ne cesse de lancer l'Organisation de défense du consommateur (ODC), laquelle , faut-il le souligner, s'est signalée à l'attention du public , à l'occasion du mois de ramadhan, par un dépliant de sensibilisation dans lequel elle propose un certain nombre de conseils et de recommandations au consommateur dans le but de l'aider à mieux se comporter au cours du mois saint. L'ODC a publié récemment un appel dans lequel elle a dévoilé le slogan qu'elle a choisi pour le mois saint et qui est "un sens civique et un comportement intelligent". Dans ce dépliant, l'ODC rappelle aux consommateurs les bonnes règles de conduite dans les divers domaines dont notamment l'énergie, l'eau , le budget familial, les transactions commerciales, les denrées alimentaires de base, l'environnement outre les marges bénéficiaires au niveau du commerce de détail pour les fruits et légumes. Dans ce dépliant, dans un appel au consommateur, on lit notamment "grâce au sens civique et en observant un comportement intelligent, vous pouvez contribuer à l'allégement de la facture de la Caisse générale de compensation et à la préservation de votre pouvoir d'achat".