En marge du démarrage aujourd'hui de la deuxième édition du Salon des services bancaires et de la monétique, l'administration générale d'Attijari bank a tenu avant-hier une conférence de presse dévoilant les nouveaux produits de la banque ainsi que l'évolution de ses indicateurs de performance financière. Vu la turbulence du paysage financier international, le chapitre de la crise financière s'est imposé de lui-même, ouvrant ainsi le débat autour des éventuelles opportunités qui pourraient s'offrir aux pays émergents comme la Tunisie. La situation financière de la banque semble aller pour le mieux. Les trois axes de développement : Assainissement, transformation et développement mis en place par la direction générale avancent à grands pas. « les chiffres parlent d'eux-mêmes », a d'emblée remarqué M.Moncef Chaffar, Président du Conseil d'Administration de'AttijariBank. Au terme du mois de septembre 2008, les créances classées de la banque ont baissé de 22,4%. Le taux d'approvisionnement est passé à 47,1% contr 39,7% au moins de juin 2007. le coût du risque a été ramené à 1,2% (septembre 2008) contre 2,2% enregistrés au mois de juin 2007. pour les actfs non productifs, ils pointent à 17,3%. « Nous espérons tasser la part des actifs non productifs à 15% d'ici la fin de l'année en cours », affirme M.Chaffar. Au même titre des performances financières, M. Hassen Bertal, Directeur Général de la banque a indiqué que le résultat net est en ligne avec le budget alloué. Le résultat brut d'exploitation arrêté au mois de juin 2008 à 42,6 MDT pour un Produit net bancaire situé aux alentours de 94 MDT. Outre l'évolution des indicateurs financiers, la direction générale de la banque a passé en revue les réalisations de la banque en matière d'amélioration de la qualité des services et de redéploiement de l'organisation de la banque en interne. Classée 2ème banque de la place en matière de nombre de réseaux d'agences et 3ème pour celui du nombre de GAB , Attijaribank compte à présent 129 agences. Comme l'affirme M.Bertal, les faits marquants de l'année 2008 concernent l'ouverture de 27 agences, l'installation de 23 nouveaux GAB, l'élargissement de la gamme des produits et services et le maintien d'un réseau de correspondants étoffé. Sur le plan interne, le PDG et le DG de la banque ont insisté sur l'importance accordée à la formation professionnelle et à la valorisation du capital humain de la banque. En effet, peu de temps après l'ouverture d'Attijari Academy : « Avec 128 diplômés dans des métiers spécifiques, les écoles affichent complet », confirment les administrateurs de la banque. A u niveau du développement technologique, M. Bertal a annoncé que le projet « Tamayouz » sera bouclé vers la mi- 2009. « C'est en se basant sur l'organisation matricielle de la banque que nous sommes parvenus à améliorer aussi bien les indicateurs financiers que la qualité des services rendues aux clients», ajoute M.Bertal
Attijari IMMO et Onine Trade : les nouveaux nés de la banque S'agissant des nouveaux produits lancés à l'occasion de l'organisation de la deuxième édition du Salon des services bancaires et de la monétique,il s'agit essentiellement du produit Attijari IMMO et le produit ONLINE TRADE . Le premier service est un site web qui permet aux clients réels ou potentiels de la banque désirant l'octroi d'un crédit immobilier de faire des simulations sur Internet. Le second service s'adresse aux opérateurs du commerce international. Il leur offre la possibilité de suivre les opérations d'import-export en temps réel et d'ouvrir les crédits documentaires à distance. Les deux services précedemment cités s'ajoutent ainsi à la gamme de nouveaux produits et services déjà mis en place en faveur des particuliers et des entreprises. Compte tenu des évolutions enregistrées par la banque au cours de deux dernières années,M. Mohamed Kettani, PDG du groupe d'Attijariwafa Bank et membre du Conseil d'Administration d'Attijari Bank a affirmé : « Nous avons réussi à mettre le train sur les rails et de passer ainsi d'un train de 2ème classe à un train de 1ère catégorie. Nous souhaitons parvenir au TGV (train grande vitesse), d'ici 2009 ». Et d'ajouter : « Nous prédisons un bon avenir pour Attijari Bank et un décollage à partir de 2009 ».
Vigilance et réactivité pour faire front à la crise Au sujet de la crise, M.Kettani s'est d'abord félicité de la solidité des marchés tunisien et marocain. Pour le groupe Attijariwafa bank, il a assuré qu'il se porte bien avec un total bilan de 25 milliards d'euros et un accroissement de 24% de son chiffre d'affaires consolidé. Bien qu'il n'y ait aucune alerte spécifique qui sonne dans l'immédiat, M.Kettani a appelé à la vigilence face à une psycologie de plus en plus fragile. Le PDG d'Attijariwafa Bank a par aillieurs mis l'accent sur les opportunités qui peuvent s'offrir aux pays émergents comme la Tunisie et le Maroc à la lumière de la crise. Et c'est en misant sur leurs avantages compétitifs qu'ils pourront tirer profit de la crise. « Nous allons assister à une érosion des bilans bancaires et institutions financières, ainsi il va falloir se repositionner dans des secteurs stratégiques comme le tourisme et le textile-habillement...Ce qui dépend de la capacité des économies tunisienne et marocaine d'être rétroactives et vigilantes de manière à éviter les mauvaises surprises et enrayer les retombées négatives de la crise ». « Nous ne devons pas tomber dans le piège de la peur, laquelle pourrait freiner d'une manière injustifiée note développement », affirme M.Bertal. « Au sein d'Attijari Bank, nous restons très vigilants quant à l'ouverture des crédits documentaires et nous poursuivons l'accompagnement des clients », affirme le DG d'AttijariBank. Dans ce même ordre d'idées, M.Chaffar a fait remarquer que les crédits par décaissements accordés par la banqe ont augmenté de 12% malgré la donne de la crise et que sur le plan économique les flux tendus des centrales d'achat des pays du Nord profiteront aux pays du Sud.