La victoire du Club Africain dimanche dernier ne le fait pas encore champion en puissance. Mais la défaite du CSSfaxien lui interdit, désormais, toute prétention au titre. Car non seulement onze points le séparent du leader mais aussi qu'entre les deux, trois clubs s'interposent. Onze longueurs, cela suppose presque quatre défaites du Club Africain sur les neuf rencontres qu'il lui reste à jouer. Et si même cette possibilité peu probable se réalise, il faudra au Club Sfaxien à faire dorénavant un sans faute. Il lui faudra aussi que l'Etoile perde au moins trois fois ainsi que l'USMonastir. Trop de conditions que pose un but qu'il fallait éviter en résistant moins de deux minutes de plus. On a parlé de condition physique qui trahit en fin de match les Sfaxiens. Eux, ils parlent de faute d'arbitrage. Pour l'observateur neutre, une bonne partie des déboires sfaxiens a eu sa cause dans la perte de leur self-contrôle quand ils ont estimé qu'on les a privés d'un penalty. Cette crise de nerfs qui s'est emparée des joueurs (et de quelques autres, sfaxiens, est une preuve supplémentaire que ce club dont la force est de ne pas relâcher le rendement, souffre actuellement d'un manque de confiance en ses moyens. Le Club Africain, ce dimanche était plus près d'imposer son jeu. Il aurait pu, quand même, concéder le nul voire tomber sur une seule action. Mais il est dit que la saison s'oriente de plus en plus vers une explication entre les Clubistes de Tunis et l'Etoile. Explication à laquelle l'USMonastir est décidée à y participer. Pour se faire, elle vient pour la troisième fois consécutive de gagner. Avec un score très économe certes, mais suffisant pour rester à l'affût. A Béja, l'Espérance a réédité son match de Coupe. En se faisant peur, en se faisant mener et en commettant toujours les mêmes fautes. Ce round n'aura pas dit son dernier mot tant que l'Etoile n'aura pas dit le sien jeudi prochain. Mais c'est dans la moitié inférieure du classement que les choses se sont compliquées. Décidément El Gaouafel semble avoir perdu sa flamme. Après ce piètre zéro à zéro obtenu à Gafsa même, le voilà qui devra dorénavant penser plus au danger qui le menace des mauvaises places après avoir fait figure d'un outsider sérieux. C'est le CSHammam-Lif qui, en ce moment attire le plus d'attention. Depuis le début du retour, ne le voilà-t-il pas à son quatrième match sans défaite malgré deux déplacements et comme hôtes l'USMo et l'Etoile ? Si on exclut du compte le CAB dont le dernier échec semble avoir sonné le glas, qui de Hammam-Sousse, de l'EOGK et de la Marsa devra payer le plus cher en fin de saison ? Désormais, on devra commencer très tôt, cette saison, à compter les coups, à analyser les chances et prévoir les dommages collatéraux. En plus de ces trois équipes il faudra ajouter l'Espérance de Zarzis si, par malheur pour elle, elle ne parviendra pas à Sousse, jeudi prochain, à sauver au moins un point. Quatre clubs, donc, se serrent dans deux points. La moindre réaction, pourra sauver la mise et le plus petit faux-pas peut s'avérer catastrophique. On est encore assez loin, certes, de pouvoir condamner quiconque. Même le CAB n'est, en fin de compte qu'à deux victoires de ses concurrents. Mais loin de pouvoir pronostiquer une lutte à trois pour le titre et très d'adjoindre C.S.Sfaxien qui pourtant possède le fond de jeu, des joueurs à la hauteur et des aptitudes énormes. Toutes ces qualités n'ont pas suffi, dimanche, pour lui éviter une démission forcée.