Permettez-moi de remercier monsieur Laîjili pour sa perspicacité et saluer le courage de votre journal qui a ouvert ses colonnes au dossier "crevons l'abcès" du lundi 1er décembre. Monsieur Laîjili a mis à nu un sujet tabou en dénonçant le mercantilisme d'une élite supposée porter l'étendard de l'éthique. Bravo pour la façon indirecte de dénoncer tout un système artificiel, car, il faut le reconnaître, c'est tout un édifice qu'il faut abattre à partir des réformateurs qui ont su remplacer l'innocent cartable par un lourd chariot traîné par le pauvre écolier et qui sont si fiers de leur "tableau d'excellence". Vous, au moins, vous avez eu le cran d'affronter le "Lobby", ce taureau impétueux auquel toute une flopée de ministres s'est heurtée en vain parce qu'ils n'ont pas su le prendre par les cornes. Puisse votre intervention éveiller certains scrupules qui se vantent de servir l'organisation "éducation et famille" et qui font chaque mois la tournée des écoles, collèges et lycées pour ramasser les miettes qui forment les 10% institués par le ministère ou de ceux qui se targuent de défendre les intérêts des consommateurs... Les soi-disant échappatoires que vous avez étalées en disent long sur la faillite de système. Evoquer le droit aux heures supplémentaires, personne n'en disconvient à condition d'entrevoir un progrès difficile à accomplir par l'horaire normal. Et alors un sacrifice sera enregistré à l'actif des volontaires. Et puis pourquoi ne pas militer en faveur des cours de rattrapage comme en font les pays développés. Prendre l'estimation "excellence" pour un leitmotiv général c'est du chantage pur et simple et la brandir constamment en guise d'épée de Damoclès sur la tête des petits enfants est un crime. Prétendre que les enseignants sont poussés par la percée de certaines couches sociales qui s'enrichissent facilement, c'est légitimer les arnaques de toutes sortes pour étouffer le besoin. Et cet autre alibi qui légitime cette sur enchère à l'existence d'agent véreux, ne voit il pas que la comparaison est doublement mal placée, d'une part, elle ne s'applique pas à un corps qui, même attiré par le gain, demeure toujours le corps d'élites. D'autre part, cette comparaison risquerait d'encourager les adeptes des pots-de-vin. Si certains d'entre eux ont foi, rappelons leur la recommandation du poète : "Ne dénonce pas un caractère que tu aimes reproduire toi-même car ce faisant, tu commets un grave délit". Blâmer ses revendications, crier au scandale est plus légitime que le chantage. L'abcès n'est pas encore crevé, mais vous avez mis le doigt dessus. Avec la volonté des uns et des autres, on finira par l'aseptiser et d'éloigner des horizons brumeux qui menacent nos futures générations. Si ce système perdure n'est-on pas en droit de craindre la privatisation de l'enseignement ? Et alors, il perdra sa noble parure qu'est la démocratisation qui offre des chances "égales à toutes les générations". Rabaâoui Abderazak Tajerouine
*** Réaction à l'article : « Fléau : La banalisation de l'automédication »
« Il faut moraliser toute la filière des soins tant publique que privée »
« Bravo votre article est lumineux mais il faut aller au bout de votre analyse. Pourquoi l'automédication ? Primo, l'accès aux soins est prohibitif : une consultation +ordonnance c'est 50 dt au bas mot soit 1/3 du smig. Qui peut y accéder ? Secundo, les pharmaciens délivrent des médicaments sans ordonnances. Qui devrait contrôler tout cela ? Il faut moraliser toute la filière des soins tant publique que privée » [email protected]
Réactions à l'article : « Sur les affiches, qu'on parle, ou qu'on écrive on se permet des choses : Quand on tord le cou à la langue française »
« Bravo »
« Très bon papier cher collègue, bravo pour cette réflexion. A bientôt ». [email protected]
« C'est désolant »
« Mon certificat est du même âge que l'indépendance du pays, j'étais peiné d'apprendre que plus de 30% de Tunisiens sont analphabètes dans un reportage de TV5, mais votre article met en relief, que notre instruction laisse à désirer! D'autres peut-être disent qu'elle a failli. On dirait que les écoliers vont à l'école rien que pour manger leur casse-croûte et de s'amuser c'est incroyable! J'entends déjà ceux qui disent mais qu'est-ce qu'il raconte celui-là ? Eh bien quand on a accompli la durée du primaire et plus sans pouvoir épeler correctement c'est grave, on croirait que tout le monde passe à la classe suivante quelle que soit leur aptitude, ce n'était pas le cas de mon temps on redouble si on était inapte, égaliser les mérites de ceux qui ont été laborieux et ceux qui ne l'étaient pas , résultat une masse mal instruite qui porte préjudice à l'enseignement en Tunisie et à la langue française. Ce boomerang est porteur de message qui doit atterrir là où je pense! Malheureusement personne ne se sent responsable en Tunisie, c'est le malheur du pays, les Tunisiens traitent leur pays comme une colonie, l'administration par sa nonchalance, le Président a eu la sage idée de créer un ministère médiateur, C'est tout simplement parce qu'il l'a jugé nécessaire, mais les Tunisiens doivent s'y mettre et ne pas faire semblant c'est de l'avenir de la Tunisie qu'il s'agit » . [email protected]
*** Réaction à l'article : « Entretien défectueux des feux de signalisation »
« Il n'y a pas que la capitale en Tunisie » « Comme toujours on ne parle que des problèmes de circulation à Tunis. Mais venez visiter Sfax et vous allez découvrir les vrais problèmes de circulation et d'infrastructure. A Tunis il y a 3 millions d'habitants et 50 échangeurs et à Sfax il y a 800 mille habitants et zéro échangeur (désolé un en cours de construction depuis deux ans et demi et il paraît qu'il va y rester 5 ans encore )