* « J'ai eu peur après l'expulsion de Merdassi ». * « Le penalty était inexistant ». Le C.S.Sfaxien en parvenant à ramener de Casablanca une méritoire qualification devant le Raja soutenu à l'occasion par cinquante mille spectateurs venaient de réaliser un véritable exploit. Celui-ci est d'autant plus, à mettre en exergue qu'il dut jouer depuis la 43' à dix après la sévère expulsion du joueur axial Issam Merdassi. Ceci sans compter avec l'arbitrage « maison » de l'Algérien Jamel Hamoudi qui a fortement pénalisé notre représentant en sifflant à tort et à raison accordant à l'adversaire plusieurs dangereux coups-francs inexistants et plus particulièrement un penalty des plus imaginaires.
Les « Noir et Blanc », malgré toutes ces vicissitudes et un contexte défavorable en ce sens qu'ils ont déploré à l'occasion de nombreuses absences de taille dont celles de Blaise Kouassi, opéré de Da Silva non qualifié à jouer la champion's league arabe et de Hadj Messaoud blessé. Sans oublier que Naby a été aligné diminué d'une blessure dont il ne s'est pas totalement remis, ont ainsi renversé une aléatoire situation. Aléatoire dans la mesure où le nul concédé à Sfax n'était pas sécurisant.
Les deux visages du CSS En battant donc le Raja (1-0) dans les conditions ainsi prévalant, les clubistes de Sfax ont confirmé leurs caractéristiques d'équipe fantastique en fonction du contexte où ils évoluent. Quelconques au niveau local où ils alternent le bon et surtout le moins bon, les Nafti et consorts, sont à chaque fois transcendés quand ils négocient une compétition extérieure, arabe ou continentale. C'est une équipe sfaxienne alors motivée au plus haut niveau alerte et se donnant à fond très difficile à prendre à défaut. En fait pour les proches du CSS il n'y a pas à vrai dire deux visages de l'équipe mais celle-ci en championnat est la victime de l'arbitrage qui tente chaque année de l'éloigner de la course. Pas plus que cette saison le Club Sfaxien a été trois matches de suite (CAB, ASM et CA), privé à chaque fois d'un penalty indiscutable, avalisé par la moviola de l'émission sportive dominicale. En se voyant ainsi distancé dans la course au titre par suite des erreurs de l'arbitrage, le CSS perd beaucoup de sa motivation en championnat. Toujours est-il qu'au-delà de cette considération l'entraîneur Ghraïri pense que le CSS en championnat a été pénalisé par les sollicitations de la Coupe de la CAF qui a accaparé une bonne partie de la concentration et de l'énergie du groupe tout en incriminant les blessures qui a un moment donné ont décimé l'effectif. Revenant sur le match contre le Raja. Ghazi Ghraïri devait affirmer « qu'il n'a jamais douté de la qualification. Mais après l'expulsion de Merdassi, j'ai eu peur qu'on perde notre assise défensive. Heureusement que nous avons réussi à marquer aussitôt après la sortie de mon défenseur axial. Le reste a été une affaire de détermination et de solidité mentale contre un adversaire marocain qui jouait son va-tout. Notre disposition sur le terrain et notre application tactique nous ont valu de préserver notre avance jusqu'au bout en dépit d'un penalty inexistant accordé aux Rajaouis qu'ils devaient rater finalement ».
Battre impérativement l'Espérance Et comme pour le CSSfaxien une compétition en chasse une autre, il n'aura pas suffisamment de temps pour savourer encore plus sa qualification. En effet, dès aujourd'hui, il se remet au travail pour préparer convenablement le choc de ce dimanche au M'hiri contre le leader espérantiste. Les « Noir et Blanc » vu le grand écart les séparant des « Sang et Or », sont logiquement éliminés de la course au titre mais mathématiquement, ils y sont toujours. En tout cas pour Ghraïri il s'agit d'une rencontre à six points et en cas, de victoire des siens ils peuvent se replacer dans la course avant d'ajouter ceci : « même s'il nous sera très difficile de rattraper l'EST nous pouvons toujours ambitionner la seconde place qui nous donne droit de participer, l'année prochaine à la champion's league africaine et c'est déjà un grand acquis ». Mais la question qui se pose est la suivante : le CSS dans l'état actuel des choses est-il en mesure de battre une Espérance impériale ne cessant de faire table rase là où elle passe ? Pour Ghraïri, la réponse est affirmative : « Le groupe a récupéré certains joueurs cadres qui étaient blessés tels que Nafti et Guemamdia. Tout comme il sera renforcé à l'occasion par les deux nouvelles recrues en l'occurrence Ismaïla Baba et Bilel Bachouche. Le moral aussi a été sensiblement renfloué par notre qualification en champion's league arabe. Oui, nous sommes en mesure de battre l'EST si nous jouons sur notre véritable registre. En tout cas, nous n'aurons pour d'autre alternative que la victoire et nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir gain de cause et ce en dépit de la valeur de l'adversaire ».