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Petite monnaie et pourboire « imposé »
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Publié dans Le Temps le 21 - 01 - 2009

Dans le porte-monnaie de beaucoup de Tunisiens, les petites pièces ont encore leur place. De cinq, de dix, de vingt ou même de cinquante millimes, elles servent toujours à quelque chose.
Certaines femmes mettent chaque soir dans les tirelires familiales ou dans celles de leurs enfants, toute la petite monnaie restée après les divers achats de la journée. D'autres les conservent et les portent tout le temps sur elles dans l'espoir que la direction d'un grand magasin ou bien que la télévision récompensent un jour celui ou celle qui a dans sa poche une quelconque petite pièce en voie de disparition, comme cela a été le cas auparavant avec la pièce d'un millime et celle de deux millimes.

Au-delà de ce type de « précautions » intéressées et parfois ridicules, nous aimerions parler des commerçants et des prestataires de service qui ne rendent pas toujours toute la monnaie à leurs clients. Ils trouvent à chaque fois un nouveau prétexte ou bien recourent au même pour grappiller cinq, dix, vingt voire cent millimes sur l'argent qu'ils doivent vous restituer.
Les astuces pour grappiller des sous
Cette pratique est devenue la règle dans les grandes surfaces : les caisses se vident miraculeusement et chaque jour de toutes les pièces de cinq et de dix millimes. Et la mignonne demoiselle à la caisse de s'excuser auprès des clients en arborant un large sourire ou bien en faisant semblant de fouiller en même temps dans les tiroirs de sa machine. Quand vous exigez votre dû, elle vous demande alors si vous n'avez pas par exemple une pièce de dix millimes pour qu'elle vous en rende une autre de vingt ! Un jeune étudiant qui a travaillé dans l'un de ces magasins nous a juré que son directeur les encourageait à agir ainsi : « Il disait textuellement qu'il fallait de la sorte apprendre aux Tunisiens de laisser un pourboire aux caissiers et caissières. »
Les chauffeurs de taxi et de louage semblent approuver la logique de ce directeur puisqu'ils sont nombreux à retrancher sans vous en demander la permission leur « pourboire » de la monnaie à rendre. Et c'est à la tête du passager, tantôt c'est seulement cinquante millimes, tantôt c'est plus !
Chez les chauffeurs de taxis plus « honnêtes », il existe une autre astuce pour faire un bénéfice de quelques sous : une fois ils vous ont déposé à votre destination, ils n'arrêtent pas aussitôt le compteur ; le temps que vous avez retrouvé le porte-monnaie et réuni la somme inscrite initialement sur le cadran de l'appareil, le montant a augmenté de trente millimes. En fins psychologues, ils vous laissent à votre gêne. Vous n'allez tout de même pas provoquer un drame à cause de quelques malheureux petits sous !
La banque n'a pas de monnaie !
Dans les guichets de certaines banques, et c'est le comble, les agents ont appris eux aussi à invoquer l'absence dans leurs caisses de petite monnaie au moment de vous payer. Mais si la petite monnaie fait défaut à la banque où peut-on en trouver alors ? Tout le monde veut son « pourboire » aujourd'hui, et gare à vous si vous rechignez à en donner aux serveurs de restaurants et de cafés, aux caissiers de toutes les sociétés nationales et privées, aux transporteurs de remblais, aux ouvriers des Telecom, aux jardiniers, aux plombiers etc. Tous vous demandent leur « café », expression répandue partout sur le territoire national pour désigner la gratification à consentir après un service rendu à moitié en fait !
9990 millimes
Dans les boutiques, on n'arrondit pas tous les prix affichés. Si un article vaut en vitrine 5778 millimes, sachez que dans 95,778 pour cent des cas vous payerez six dinars à la caisse. En période de soldes, les commerçants amateurs des chiffres après la virgule proposent certaines marchandises à par exemple 9990 millimes pour convaincre les acheteurs et surtout les acheteuses que l'article ne vaut en définitive que neuf dinars et pas dix. Les clientes qui mordent à cet hameçon ne sont malheureusement pas rares.
Les épiciers, qui ne manquent jamais de petite monnaie, se font de moins en moins scrupuleux en rendant le reste aux clients : si par exemple vous leur avez remis un billet de dix dinars et que vos achats ont coûté moins de cinq dinars, ils vous restituent d'abord la monnaie de cinq dinars et observent quelques secondes d'hésitation avant de vous rendre les cinq dinars qui restent. Lorsque par inattention, vous êtes partis avant le deuxième geste du commerçant, dîtes plutôt adieu aux cinq dinars en question. Si par malheur, le billet remis initialement est de la valeur de 20 ou de 30 dinars, l'affaire peut prendre une tournure...dramatique !


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