La victime dans cette affaire est une femme ayant eu une très mauvaise expérience d'un mariage qui a duré une dizaine d'années et qui s'était soldé par un divorce à sa demande, lassée du comportement d'un mari violent et alcoolique. Cette dame a été mariée par ses parents à celui-ci alors qu'elle n'avait que dix-huit ans et elle était sa cadette de vingt ans. A quarante ans, il faisait beaucoup plus vieux, étant physiquement affecté par l'alcool et tous les autres abus, car il passait son temps au jeu où il a mis presque toutes ses économies. Ce fut pour ces raisons, entre autres, que les relations entre les deux époux s'étaient dégradées de jour en jour. Les scènes de ménage se multipliaient et la jeune femme se sentait de plus en plus étouffée. Le mari devint encore plus violent depuis qu'il la soupçonna d'avoir une relation secrète avec le jeune voisin qu'il avait pourtant connu, étant encore enfant. Il la roua de coups lui causant plusieurs ecchymoses et un œil au beurre noir. Mais cela n'était pas de nature à l'y faire renoncer. Ce fut dans ces conditions que les deux époux avaient fini par divorcer, pour aller chacun de son côté, puisqu'il n'y avait plus rien qui les liait, aucun enfant n'étant issu de leur relation conjugale dissoute. La jeune femme, aux parents décédés, s'était brusquement trouvée livrée à elle-même. Quant à sa relation avec le jeune homme, elle s'était vite évaporée, l'amour ardent de celui-ci s'étant avéré un feu de paille. Elle s'était installée dans un appartement de la capitale et son besoin d'argent se faisait de plus en plus pressant, car elle avait dépensé tout ce qu'elle avait économisé. Les jours passèrent, et elle fit la connaissance d'un richissime quinquagénaire, qui fut en quelque sorte son mécène, puisqu'il la tira d'affaire et émit la volonté de la soutenir tant sur le plan pécuniaire que moral. Mais elle ignorait au moment où elle fit sa connaissance, qu'il sera celui-là même qui lui causera des problèmes monstres et la mettra dans des situations qu'elle n'avait jamais vécues auparavant et qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. Car petit à petit, il allait l'obliger à faire l'accompagnatrice de certains, contre son gré, pour travailler sous ses ordres dans le but d'en tirer le maximum de profit. Ce fut de cette manière qu'elle avait sombré dans la médiocrité. Pourtant, elle avait de l'argent, une voiture luxueuse, et vivait dans un bel appartement. Que lui manquait-il alors ? La satisfaction morale, avec cette possibilité d'agir à sa guise selon ses aspirations, ses convictions et ses propres désirs. Or, elle était embrigadée par le nouveau concubin qui lui dictait sa volonté. Dans des moments de prise de conscience, elle faisait son introspection et réalisait qu'elle vivait une sorte d'esclavage, malgré le luxe et le faste dans lesquels elle se trouvait. Et puis, que fera-t-elle lors de ses vieux jours, auxquels elle commença à penser sérieusement puisqu'elle avait déjà dépassé la quarantaine ? D'autant plus que le compagnon, qui la soutenait, faisait peu de cas de sa situation et de son avenir. Elle passait donc par une période de dépression et le hasard avait voulu qu'elle rencontrât celui qui la comprit et pour lequel son cœur avait vibré dès le premier jour. Il était jeune, beau et sentimental, mais modeste. Il n'avait pas beaucoup d'argent, mais tant d'humanisme. Il eut beaucoup d'égards pour elle, et s'en enticha de plus en plus au fils des jours. Il lui proposa de quitter l'homme odieux, sous la coupe duquel elle vivait, en vue de l'épouser et aller habiter avec elle dans un endroit tranquille et calme. Après une longue hésitation, elle informa son protecteur de son intention de le quitter pour le jeune qui lui proposa le mariage. Il prit mal la chose "si tu veux partir, tu laisses tous les bijoux et les parures que je t'ai achetées, ainsi que les clés de la voiture.... Et puis tu dis à ton jeunot, que s'il t'aime vraiment, il n'a qu'à se débrouiller pour me rembourser l'argent que j'ai dépensé pour toi !". Sur ces mots, furieux, il sortit en claquant la porte. Restant seule, elle était tiraillée. "Et si le jeunot, comme il dit, ne m'aimait pas vraiment ? Peut-être qu'il m'a fait une telle proposition, croyant que j'ai beaucoup d'argent ". Soudain, on sonna à la porte : elle ouvrit et fut étonnée de voir le jeune homme dans tous ses états. "Que se passe-t-il, entre donc, pourquoi es-tu si perturbé ?" lui demanda-t-elle, inquiète. "Ton compagnon est venu me voir. Il m'a mis en garde que si je ne m'éloignais pas de toi, il me décimerait ! Je ne sais pas ce qu'on doit faire", lui répondit le jeune homme haletant, à en perdre le souffle. Avait-il passé la nuit chez elle ? On ne le saura jamais ! car le lendemain, elle a été trouvée morte dans son appartement. Une enquête a été ouverte. Le jeune homme et le souteneur s'accusaient mutuellement d'avoir attenté à la vie de cette dame. Ils ont été interpellés tous les deux et l'instruction suit son cours.