Faites vos jeux, rien ne va plus pour le premier ministre Benyamin Netanyahu qui ne sait plus à quel saint se vouer. Les événements qui se succèdent lui donnent le tournis. D'abord, il n'arrive pas à se détacher de son extrême droite qui le tient en otage, ce qui déplait à l'équipe Obama. Ce gouvernement qui exclut tout retrait du Golan et de Cisjordanie, qui exclut la solution des deux Etats met au grand jour la supercherie d'Israël et l'isole davantage. L'ascension de la droite flanquée de l'extrême droite a obligé les parties arabes et palestiniennes à réviser leurs positions. L'Egypte, cette bouée de sauvetage à laquelle les factions palestiniennes se sont accrochées, accueille une réunion de réconciliation inter-palestinienne. Plus question pour Israël de jouer sur la division. Ces pourparlers aussi difficiles soient-ils peuvent aboutir soit à la création d'une autre OLP soit à la création en Cisjordanie d'un Hamas 2. Le pire des scénarios pour Israël. La Syrie de son côté fait les yeux doux à Washington. Le président syrien souhaite nouer de nouvelles relations avec l'équipe Obama qui semble avoir été un peu séduite. Telle une bien singulière hirondelle, le sénateur John Kerry l'influent président de la commission sénatoriale des affaires étrangères qui est le plus haut responsable américain à se rendre à Damas depuis des années a affirmé au président syrien les excellentes dispositions de l'administration Obama. Dorénavant, on discute sans complexes avec Damas. Voilà quelque chose de bon à entendre et réentendre sauf pour Israël qui encaisse coup sur coup. Le coup de grâce va certainement venir de Téhéran, car sur ce sujet Barack Obama président semble tenir les promesses du candidat Obama… Il veut tendre la main à l'Iran ce qui bien évidemment est loin de plaire à Israël. Les Etats-Unis sont conscients qu'il ne faut plus diaboliser l'Iran, même si Téhéran vient de se doter d'une centrale nucléaire typiquement iranienne financée par Moscou. N'empêche, le courant passe entre Téhéran et Washington qui veulent que ce début d'état de grâce se transforme en essai transformé. Pour Israël ce changement dans la relation du vieux couple israélo-américain pourrait lui être crucial et fatal. Le monde juste ne peut que se réjouir de voir les masques tomber en Israël de plus en plus isolé. Il faut toujours une conscience nouvelle pour des vérités longtemps muettes.