Les Bourses européennes et Wall Street, dopées Le Temps-Agences - Le G-20 rassemble le groupe des huit pays les plus industrialisés (G-8), l'Union européenne ainsi que des pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Argentine, l'Indonésie et l'Afrique du Sud. Les -Vingt- représentent 85% du produit national brut mondial, 80% des échanges mondiaux et les deux-tiers de la population mondiale. La dénonciation par le président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva d'une crise "créée par des Blancs aux yeux bleus" résume sans détour l'état d'esprit de nombreux pays en développement avant un sommet censé apporter des réponses à la crise mondiale. Les pays émergents, à commencer par les plus gros d'entre eux, cherchent à gagner en influence au sein du G-20 alors que les nations en développement sont durement touchées par la crise et paient un tribut humain beaucoup plus lourd que les Etats-Unis ou l'Europe. La crise devrait ainsi faire plonger dans l'extrême pauvreté des millions de personnes supplémentaires, selon les organisations humanitaires. Les pays en développement demandent un accroissement immédiat de l'aide aux pays pauvres. Ils veulent également une relance des négociations sur le commerce mondial et dénoncent les paradis fiscaux et les mesures protectionnistes. Selon l'Institut de développement à l'étranger (ODI) et d'autres organisations, au moins 50 milliards de dollars supplémentaires sont nécessaires pour aider l'Afrique sub-saharienne à échapper aux effets les plus graves de la crise. Les pays émergents auraient voulu voir dans le G-20 un nouveau "Bretton Woods", du nom de cette conférence en 1944 qui avait jeté les bases du système financier moderne. Ils continuent de réclamer une réforme des "clubs" constitués par les pays riches qui ont dicté les règles du jeu depuis la Seconde Guerre mondiale, exigeant une meilleure représentation au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale et demandant que ces institutions fassent davantage pour aider les pays en difficulté. La Chine n'a pas hésité à critiquer l'ordre mondial dirigé par les Etats-Unis, affirmant que sa réponse rapide à la crise, dont un plan de relance de 4.000 milliards de yuans, prouvait la supériorité de son système. Pékin réclame davantage d'influence sur le FMI en contrepartie d'une hausse de sa contribution financière à l'institution. ----------------------------------- Les Bourses européennes et Wall Street, dopées
Le Temps-Agences - Les Bourses européennes ont terminé en hausse, pour la troisième séance consécutive, les mesures annoncées à l'issue du Sommet du G20 à Londres ayant suscité l'optimisme des investisseurs qui ont également bien accueilli un assouplissement des règles comptables aux Etats-Unis. Le CAC 40 a clôturé près des 3.000 points, après avoir gagné 5,37% à 2.992,06 points. "Clairement, il y a eu de meilleurs chiffres (...) Ce qui ressortait du G20 était globalement positif et Trichet (gouverneur de la BCE, NDLR) au moment du déjeuner a évoqué la probabilité d'une reprise en 2010", souligne Jim Wood-Smith, directeur de recherche à Williams de Broe. Les banques européennes sont les principales gagnantes de la journée, à l'image de leurs homologues américaines qui ont profité de l'annonce d'un assouplissement de la mise en oeuvre de la règle comptable du "mark to market".HSBC a progressé de 11,75%, BNP Paribas de 10,67%, Banco Santander de 9,46% et Standard Chartered de 15,87%. Deutsche Bank a bondi de 14,64%, le président du directoire ayant déclaré dans une interview que la banque avait enregistré des résultats solides en mars et n'avait pas de besoins nouveaux en capitaux. Fiat a par ailleurs bondi de 27%, l'un des plus forts gains de la journée, le secteur automobile ayant globalement profité de l'espoir d'une reprise des ventes aux Etats-Unis. De son côté, Wall Street a ouvert en forte hausse hier, poursuivant sa progression observée mardi et mercredi Les valeurs financières, particulièrement sensibles à la vigueur de l'économie mondiale, s'envolent dans les premiers échanges, également aidées par les propos du directeur général de Bank of America Kenneth Lewis disant que la banque disposait d'un matelas de capital "énorme" en cas de nouvelle détérioration de la conjoncture. L'indice Dow Jones des 30 industrielles gagnait 2,14% à 7.927,59 points. Le S&P-500, plus large, prenait 2,31%, à 829,81 points. Le Nasdaq Composite avançait de son côté de 1,90% à 1.581,14 points. L'action Bank of America bondissait de 8,09% à 7,62 dollars et le titre Citigroup de 8,21% à 2,90 dollars. Wall Street progresse malgré une nouvelle hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage et l'annonce d'un nouveau record du nombre de percevant régulièrement des indemnités.