Le Temps-Agences - Deux diplomates canadiens et deux touristes suisse et allemande, dont les enlèvements au Niger avaient été revendiqués par la branche nord-africaine d'Al-Qaïda, ont été libérés hier dans le nord du Mali, a-t-on appris de source sécuritaire à Gao (nord). Cependant, leurs ravisseurs retiennent encore deux des quatre touristes européens enlevés le 22 janvier, un Suisse et un Britannique. "Quatre des six otages viennent d'être libérés. Il s'agit des deux diplomates canadiens, de l'Allemande et de la Suissesse", a-t-on indiqué de source sécuritaire à Gao. Leur libération a été confirmée par un membre de l'assemblée régionale de Gao, souhaitant conserver l'anonymat. Le diplomate canadien Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger, et son collègue Louis Gay, étaient détenus depuis plus de quatre mois. Ils avaient disparu pendant une excursion le 14 décembre dans une mine d'or exploitée par la société canadienne Semafo à Samira, à l'ouest de Niamey. Quelques semaines plus tard, quatre touristes européens - un couple de ressortissants suisses, une Allemande septuagénaire et un Britannique - avaient été enlevés dans la zone frontalière du Mali et du Niger. En plus de la libération d'islamistes mauritaniens détenus au Mali, al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait exigé, en échange de ces otages, la libération d'islamistes arrêtés en Europe, selon une source malienne proche du dossier. Le 21 mars, le chauffeur nigérien des deux diplomates canadiens avait déjà été libéré au Mali. Les autorités maliennes avaient ensuite annoncé l'arrestation dans le nord du pays d'un homme présenté comme le "principal suspect de l'enlèvement des quatre touristes européens". Puis le président malien Amadou Toumani Touré avait fait savoir, début avril, que les six otages étaient en bonne santé et avaient pu recevoir certains de leurs effets personnels. Le chef de l'Etat avait assuré que Bamako travaillait à la libération des otages mais devait se montrer discret.