Quantité de produits alimentaires saisis en 3 mois Une nette carence au niveau de l'approvisionnement du marché a été enregistrée durant les trois derniers mois. Ce problème qui a eu un impact direct sur les prix affichés et la qualité du produit offert a l'air de se poursuivre encore pour quelques semaines à cause des conditions climatiques. Entre temps, c'est le consommateur qui paye la facture au propre comme au figuré. Il lui est en fait de plus en plus difficile de trouver ses comptes dans les différents espaces de vente. A cela s'ajoute le comportement du commerçant lui-même qui change de profil d'une année à l'autre. Le consommateur est parfois " bousculé " surtout quand il exprime sa volonté de choisir le produit qu'il compte acheter. Un simple commentaire ou une discussion peut dégénérer en une dispute entre les deux partenaires. La consommation des ménages est dominée par l'alimentation. Elle représente en fait 36 % des dépenses des Tunisiens qui sont aussi obligés de payer plus cher leurs approvisionnements en la matière. Notamment, les prix des fruits, de légumes et de poissons ont augmenté lors des trois derniers mois à cause du manque enregistré au niveau de l'offre. Les responsables justifient cette pénurie par les conditions climatiques qui ont eu un impact négatif sur la récolte. Une situation qui va se poursuivre encore des jours d'après eux. Entre temps, les consommateurs étaient appelés à savoir gérer leurs budgets et surtout faire leurs courses intelligemment. Finie la période du " client roi " où il a toujours été le bienvenu pour les commerçants. Ces derniers ne lésinaient pas sur les moyens pour l'attirer d'une manière ou d'une autre. Ils l'incitaient à acheter en exposant leur produit soigneusement tout en réservant un accueil chaleureux. Un client gâté, qui choisit par ses propres mains son produit cela remonte à des années en arrière. Seule une minorité accorde encore de l'attention à cet élément de base qui stimule la dynamique du marché.
Qualité de produit En fait, bon nombre de commerçants sont devenus agressifs vis-à-vis de leurs clients. La communication est quasi-absente entre ces deux partenaires qui font partie intégrante du marché et qui régissent surtout la dynamique de cette structure économique. Notamment le consommateur qui se trouve obligé d'acheter un produit de qualité médiocre puisqu'il ne peut pas choisir lui-même ce qu'il demande. Des légumes ou des fruits pourris supposés être retirés du circuit de distribution lui sont parfois, imposés ces derniers jours. Des salades noircies, exposées à même le sol juxtaposant la canalisation du réseau d'assainissement sont très faciles à trouver au marché de Sidi-El Bahri, en plein centre ville. Si les marchands prenaient le soin de les nettoyer il serait tout de même possible de les repérer. Le libre choix de consommateur est ainsi préservé. Toujours dans la même optique, une simple randonnée au marché risque de se transformer en un cauchemar. Les clients entendent plusieurs versions de violence verbale et assistent de temps en temps à des bagarres entre les marchands. Des scènes qui se répètent aussi bien à l'intérieur qu'en dehors du marché municipal. " Il faut dire que le profil des commerçants a changé ces dernières années ", témoigne une dame ayant la soixantaine. " La tension peut monter entre nous surtout en cette période où l'offre est limitée et surtout que la qualité du produit est moyenne voire médiocre ", ajoute-t-elle. La dame voulait choisir elle-même les fruits. Mais il est impossible dans ces espaces de vente. Cette option n'est valable dans nos marchés que pour les légumes. D'ailleurs il est indispensable de payer plus cher cet avantage. Les tarifs affichés dans ces stands sont toujours plus chers que ceux qui sont pratiqués dans les autres. " Une telle faveur doit être indispensablement payée par le consommateur", d'après un marchand de légumes. Et d'enchaîner : " Nous lui laissons le libre choix, ce qui n'est pas assez souvent pratiqué par nos collègues ". En revanche, cette pratique reste très limitée. Rares les commerçants qui optent pour cette méthode de travail. De leur côté les consommateurs essayent de trouver d'autres alternatives. C'est dans les hyper marchés qu'ils essayent de trouver leurs comptes et font leurs approvisionnements en la matière à des prix plus chers. Car la qualité se paye. Sana FARHAT --------------------------------------- Quantité de produits alimentaires saisis en 3 mois
Pratiquement 400 tonnes de denrées alimentaires (fruits, légumes et poisson frais et congelé) ont été saisies durant les trois premiers mois de l'année en cours par les agents d'inspection du marché de gros de Bir El Kassâa. La majorité de produits impropres valides à la consommation sont des légumes d'une quantité presque de 289 tonnes. Les fruits occupent la deuxième position soit 86 tonnes et les poissons viennent en troisième position. Si les agents d'inspection affichent ces résultats, il faut dire que d'importantes quantités de produits sont toujours disponibles dans le marché.