Qui d'entre nous ne rêve pas pour chaque été d'une maison sur la plage avec des vues imprenables sur le bleu de la Méditerranée ? Les grandes vacances approchent et comme chacun sait, il faut s'y prendre assez tôt pour louer une résidence estivale dans l'une des nombreuses villes côtières que compte le pays. En général, les plus aisés parmi les Tunisiens ont leurs propres villas en bord de mer, ou alors s'offrent régulièrement des chambres et des bungalows dans les hôtels bien " étoilés " quand ils ne louent pas des chalets sur les plages les plus huppées. Les estivants plus modestes cherchent toujours en premier un loyer supportable qui ne bouffe pas tout le budget de leurs vacances. Seulement, dans les villes les plus sollicitées pendant l'été, les tarifs pratiqués par les agences immobilières ou par les particuliers n'arrêtent pas d'augmenter sans que la qualité suive vraiment ! Que faire dans pareil cas surtout si le revenu du vacancier ne l'autorise pas à dépasser un certain seuil quant aux dépenses consacrées à l'été ? La première réaction serait de chercher moins cher quitte à changer la destination habituelle ou celle qu'on a initialement décidée. Pour avoir une idée sur les villes côtières les moins chères en Tunisie, nous avons mené une petite enquête (que vous pouvez toujours enrichir) ; ce qui nous a permis de constater qu'en dépit d'une tendance généralisée à la hausse, les loyers restent abordables dans certains sites même parmi les plus fréquentés entre juin et septembre. Nous ne parlerons pas des hôtels mais plutôt des maisons proposées à la location et du rapport qualité/prix concernant le type de vacances qu'on peut passer dans les villes ou les zones " bon marché ".
S'éloigner des plages et du centre-ville Au Nord, Tabarka est chaque année prise d'assaut par les habitants des principales villes de la région (Béja, Jendouba et Le Kef). Cet afflux régulier a entraîné une flambée notoire des prix ; si par exemple vous cherchez un logement proche des plages ou du centre-ville, il vous faut débourser parfois plus de 800 dinars le mois pour des habitations qui ne réunissent pas toujours les meilleures commodités. Ce que font certains vacanciers moyens, c'est d'en louer de plus confortables dans les environs de Tabarka à 500 dinars au maximum. Pour ce qui est du coût de la vie, il tend à monter en flèche notamment depuis la multiplication dans la ville et sa banlieue des unités hôtelières et des espaces touristiques. Pour faire quelques économies, beaucoup d'estivants s'approvisionnent plus dans les marchés hebdomadaires que dans les magasins.
Vacances plutôt rustiques A Aïn-Draham, il est de plus en plus difficile de trouver des logements disponibles en été, mais quand il en existe, ils sont loués à un prix relativement modéré. Du côté de Bizerte, ville réputée depuis des décennies pour ses tarifs cléments, on loue à 300 et à 400 dinars le mois de vieux appartements de deux et de trois pièces situés à quelques centaines de mètres de la plage principale. Ce n'est certes pas le grand confort, mais le logement offre plusieurs avantages dont le moindre est la proximité de la plupart des commerces. A Métline, Ras- Jebal, Raf-Raf et Qalaett el Andalous, le paysage est rustique mais les plages sont parmi les moins polluées du pays. Pour y passer l'été, il faut réserver très tôt en raison de la rareté des maisons à louer. La vie n'est pas chère et pour les légumes et les fruits vous pouvez les acheter sur le lieu même de leur production, idem pour le poisson que vous pouvez acquérir directement et à moindre frais bien sûr, auprès des petits pêcheurs. Un seul inconvénient peut déranger les vacanciers férus de grande animation : toutes ces villes sont calmes, trop calmes même de jour comme de nuit. Elles font par contre l'affaire des amoureux de la campagne, de l'air pur, du silence, des randonnées en montagne et dans les vergers escarpés de la région.
Réalités fluctuantes dans le Sahel et vers le Sud Au Cap-Bon, et quand on n'a pas les moyens d'habiter à Hammamet, il vaut mieux se rabattre sur Nabeul, Korba, Béni-Khiar, Hammam Ghézaz et El Haouaria qui demeurent abordables quoi qu'on dise surtout des trois premières villes qui sont, il est vrai, plus animées pendant la saison estivale. Au Sahel, on peut tomber sur des " occasions " en or, à Sousse même ou dans sa plus proche banlieue côtière, à condition de ne pas faire l'exigeant côté confort et ameublement. La plupart des maisons qu'on loue là-bas pendant l'été ne se trouvent pas sur la corniche mais dans les quartiers environnants où l'on paie 300 et 350 dinars seulement l'étage à 3 et 4 pièces ! Certains vacanciers motorisés choisissent d'habiter dans des cités plus retirées comme Riadh, Sidi Abdelhamid, La Jeunesse etc. Monastir et Mahdia restent cependant les villes les moins chères de toute cette zone. Ce sont des cités propres, calmes sans être mornes et l'on y vend le meilleur poisson à des prix très accessibles. En allant vers le Sud, il n'y a pas mieux que l'île des rêves pour passer un ou deux mois de vacances. Et contrairement à la mauvaise légende, ce n'est pas le site le plus cher du pays ; parce qu'il suffit d'éviter la zone touristique pour louer à 350 dinars au plus une maison décente et relativement spacieuse. Ce n'est plus le cas à Zarzis en revanche ! La ville coûte de plus en plus cher aux vacanciers du Sud en particulier à ceux qui veulent avoir pieds dans l'eau. Des prix cléments, on n'y trouve que par accident. Souhaitons que les " accidents " de ce genre soient nombreux cet été !