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-L'amnésie- des MEMOIRES de recherche
Université
Publié dans Le Temps le 02 - 06 - 2009

Les mémoires de stage, de maîtrise, de mastère et les autres travaux de ce genre sont aujourd'hui de plus en plus bradés à l'université et dans le monde de l'enseignement d'une manière générale. L'élaboration de ces opuscules se fait en principe sous la direction d'un professeur ou d'un supérieur hiérarchique.
Mais ce n'est pas toujours le cas car beaucoup de candidats non initiés à la recherche approfondie se trouvent livrés à eux-mêmes et obligés, à l'approche des dates de dépôt, de bâcler le travail. Ils soignent néanmoins la présentation extérieure du mémoire pour se racheter et garder quelques chances d'être bien notés. Ils n'ont du reste pas tort puisque certains jurys n'y sont pas insensibles et, quand le travail qui leur est soumis ne recèle pas de qualités notoires, les membres de la commission tentent alors de le repêcher en louant sa reliure bariolée ou les illustrations coloriées qui l'agrémentent ou encore l'excellence du papier sur lequel il est écrit ! Tous les paramètres sont bons à prendre dès lors qu'on s'obstine à faire réussir " son " candidat ou " sa " candidate.
Astuces
Rusés comme ils sont, nos étudiants ont d'autres astuces pour réussir l'épreuve du mémoire : ils recourent soit aux méthodes classiques par exemple en plagiant un travail antérieur portant sur le même sujet ou en se faisant aider par une compétence du domaine ; soit à la technologie moderne entre autres en copiant le contenu de certains sites disponibles sur Internet. La pratique est, comme vous le savez sans doute, très répandue de nos jours parmi la population des élèves et des étudiants lesquels se rabattent sur les centres de Publinet pour toutes sortes de travaux de recherche. Si bien d'ailleurs qu'il ne faudrait pas s'étonner si un jour l'un d'eux venait chercher sur Internet son propre nom et sa propre adresse ! Quand ces " efforts " ne suffisent pas, nos chercheurs en herbe s'arrangent de mille manières pour que leurs directeurs respectifs finissent par mettre la main à la pâte et leur proposent un plan détaillé, une partie entièrement rédigée, ou la totalité des références bibliographiques. D'autres services peuvent être également attendus du professeur encadreur : qu'il choisisse par exemple un assesseur " compréhensif ", qu'il anticipe et édulcore les mauvaises remarques qui peuvent émaner d'un deuxième membre de jury moins indulgent, qu'il se débrouille pour que la note ou la mention attribuées soient du genre à leurrer d'autres examinateurs sur le niveau réel de son candidat.
Mascarades et comédies
Les étagères des bibliothèques des facultés et des instituts sont désormais encombrées de mémoires de maîtrise et de stage dont une infime partie mérite vraiment d'y être conservée. Le plus souvent, ces petits ouvrages ne sont consultés par personne même pas par leurs propres auteurs une fois la soutenance terminée. Si par accident, quelqu'un est tenté de le faire, il découvre dès la lecture de l'introduction que le mémoire était de fait " insoutenable ". Et si par malheur, il poursuit la recherche, il apprend que la nullité qu'il feuilletait avait obtenu une excellente note ! C'est à se demander si la mascarade n'a pas assez duré et si ce n'est pas une bonne chose que le régime du L.M.D. y mette fin du moins au niveau de la licence. Pourvu que la pratique dénoncée ne prévale pas dans les études ultérieures ! Les diplômes et mentions de complaisance tendent à se généraliser et aboutissent souvent à des désastres pédagogiques quand celui qui en bénéficie et qui est recruté sur la base de " fausses " appréciations, est chargé d'une classe d'élèves ou d'étudiants. C'est peut-être là que réside une des causes de la détérioration du niveau des apprenants, toutes filières d'études confondues. Les enseignants du secondaire ou du supérieur qui évaluent correctement les copies et travaux de leurs élèves et étudiants sont perçus, parfois plus par leurs propres collègues que par le public de leur classe, comme de sadiques massacreurs d'adolescents, comme des sans-cœurs qui brisent l'avenir de générations entières. Il en va de même pour les mémoires : les candidats ont de plus en plus tendance à se détourner des encadreurs " sévères " au profit de leurs confrères moins exigeants et plus larges au moment de noter. C'est ce qui fait que le nombre des candidats au mémoire encadrés par ces derniers est de loin supérieur à celui des étudiants travaillant sous la direction des premiers. Et les professeurs dont la clientèle est plus nombreuse de s'enorgueillir de l'insigne " distinction " ! Dans certains établissements, et pour contrecarrer cette pratique, on a limité le quota de mémoires autorisé pour chaque enseignant, mais dans d'autres et faute de personnel, le nombre des candidats est toujours illimité. Vivement donc l'alignement de tous sur le régime du L.M.D pour que la comédie des mémoires trop légers cesse et avec elle la suspicion autour des soutenances truquées !


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