C'est un poissonnier qui a été accusé dans cette affaire d'avoir manqué d'égard à un agent de l'ordre. Il fut inculpé d'outrage à agent comparut devant le tribunal correctionnel pour répondre de son forfait. Il soutint cependant qu'il n'a jamais manqué de respect à qui que ce soit, même s'il lui arrivait de rencontrer à l'occasion de son travail des difficultés dues à des malentendus passagers avec certains clients. Evidemment dans tout travail où il y a contact avec le public il peut y avoir des surprises, car l'intéressé peut avoir affaire à plusieurs sortes d'individus, qui n'ont pas forcément le même sens de la perception des choses. Il y a en effet ceux qui peuvent être susceptibles, et interprètent mal certaines attitudes, quand bien même celles-ci soient spontanées, et dénuées de toute arrière-pensée. Etait-ce le cas de cet agent de l'ordre auquel le poissonnier proféra des injures, en le menaçant avec un couteau de boucher. Ce fut la raison pour laquelle d'ailleurs il fut inculpé en outre de port prohibé d'arme blanche. Devant le tribunal, il nia l'outrage soutenant qu'il avait l'habitude de parler haut et fort, sans pour autant avoir manqué de respect à l'agent, ni proféré des injures. Quant à au couteau en question, il soutint qu'il l'avait toujours utilisé à l'occasion de son travail, étant tenu de couper toute sorte de poisson. L'avocat de la défense plaida l'absence de l'élément moral de l'infraction, son client n'ayant pas eu l'intention de menacer ou d'agresser le plaignant, un agent de l'ordre qui portait l'uniforme de surcroît au moment des faits. Ce fut le tempérament agressif, ajouta-t-il, qui joua de mauvais tours à son client. L'avocat sollicita du tribunal, pour toutes ces raisons, les circonstances atténuantes. Le tribunal appréciera.