Les candidats ajournés ont entamé hier la troisième journée de la session de contrôle sans jamais perdre l'espoir, même si certains, croient avoir raté les épreuves des deux dernières journées. Chacun s'obstinait à s'investir à fond avec une volonté de fer pour pouvoir se racheter et obtenir les points qui lui manquent pour décrocher son bac. Il faudrait aller jusqu'au bout ! Il y avait au programme en cette troisième journée l'épreuve d'histoire-géographie pour la section Lettres. Les économistes avaient à subir soit une épreuve de maths ou d'histoire géo, selon le choix effectué par le candidat. Pour le reste des filières, c'était l'épreuve des sciences physiques. Après quoi, tous les candidats, excepté les littéraires, avaient à composer en arabe, matière devenue obligatoire à toutes les sections depuis l'année dernière. Il était presque onze heures quand les candidats commençaient à sortir du centre d'examen. Le premier qu'on avait interrogé sur la portée de l'épreuve était Wael, candidat littéraire, qui nous a annoncé : " C'est accessible, pas de surprises ! J'ai fait tout ce que j'ai pu. Mais la note reste tributaire du barème qu'on va appliquer lors de la correction ! " Dans cette épreuve, il s'agissait de deux sujets au choix, que ce soit pour l'histoire ou la géographie. En histoire, les candidats littéraires ont été interrogés sur l'indépendance des colonies européennes et la guerre froide au début des années 50 et sur la Tunisie après l'indépendance de 1956 à 1964. En géographie, ils ont eu comme sujets le Sahel africain et trois documents sur le Brésil. A signaler que l'épreuve de géographie est identique à celle proposée aux économistes. Ces derniers ont eu comme sujet en histoire le mouvement national dans les années 30.M. Chokri M., prof d'histoire-géo, nous a affirmé : "Franchement, il y a de quoi s'inquiéter ! Personnellement, j'aurais souhaité que ces sujets aient été proposés à la session principale. L'épreuve d'aujourd'hui n'est pas à la portée de tous et ce n'est pas une épreuve faite pour se racheter ! Cependant, les questions et le contenu sont plus clairs, mais moins faciles ! Surtout en histoire, le sujet relatif à la guerre froide peut conduire certains candidats à la confusion. " Les candidats interrogés ne semblaient pas très satisfaits. Amel : " La géographie était à la portée, pas l'histoire ! Je me suis surtout concentrée sur le sujet de géo. En histoire, j'ai travaillé un peu sur le deuxième sujet ! C'est vraiment beaucoup plus difficile que la session principale ! " Son camarade, Ahmed, un peu déçu, a ajouté : " C'est dommage qu'on ait eu une épreuve pareille ! Comment peut-on se rattraper avec des sujets aussi difficiles ! C'est vraiment démoralisant ! "
" Ce n'est pas une épreuve de rattrapage " Pour ce qui est des branches scientifiques (Maths, Sciences et techniques), nous avons recueilli les mêmes impressions : " Ce n'est pas une épreuve de rattrapage ! " se lamentait-on parmi la foule des candidats qui se sont rassemblés devant le centre d'examen en attendant l'heure de l'épreuve d'arabe qui débutait à 12h. Cette épreuve commune a laissé un peu d'amertume chez la plupart des candidats qui n'ont pas caché leur déception. Si le sujet de chimie était plus ou moins abordable, tous les candidats assuraient que la physique n'était pas à la portée. Pourtant M. Zribi, prof de physique-chimie, nous a confirmé que : "les trois thèmes proposés étaient attendus. La chimie était accessible et ne posait aucun problème. Mais en physique, c'est peut-être la radioactivité qui aurait posé des problèmes aux candidats. Personnellement, j'aurais préféré que ce thème ait été proposé dans la session principale ! " Pour Inès et Seif, deux candidats scientifiques, "c'est surtout la partie de la physique qui traitait de l'électrique forcée qui nous a causé des problèmes, le reste était plus ou moins abordable. Toujours est-il que cette session demeure plus difficile que la précédente ! " Malgré ce mécontentement général, l'espoir persistait chez nos candidats qui étaient déterminés à aller jusqu'au bout.