Face aux incertitudes de la conjoncture économique et financière internationale. Et du fait que les entreprises tunisiennes en général et les entreprises exportatrices en particulier n'ont pas été à l'abri de la crise, la poursuite des mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises économiques devient une nécessité impérieuse. Préserver les emplois, défendre l' «out put » tunisien, rassurer les investisseurs et les exportateurs, minimiser les effets directs, indirects et croisés indésirables de la crise sont les principaux axes de la loi promulguée la semaine dernière portant poursuite et élargissement des premières mesures de soutien annoncées au mois de décembre 2008. Une enveloppe de 30 MDT sera consacré au plan de soutien complémentaire. L'appareil exportateur est au centre des mécanismes de soutien,. Tous les indices économiques clignotent au rouge. D'où les efforts déployés pour soutenir la croissance économique et endiguer les effets sociaux de la crise. Ainsi la préservation des postes d'emplois pour ne pas sombrer dans le chômage structurel, demeure la priorité nationale. La loi complémentaire promulguée la semaine dernière et amendant la loi 79 de 2008 a élargi le champ d'application de la prise en charge par l'Etat d'une contribution patronale au régime de sécurité sociale pour toucher les entreprises partiellement exportatrices. Notons que 255 entreprises ont bénéficié des mesures de protection sociale sur plus de 2500 entreprises totalement exportatrices tunisiennes. Il faut dire que hormis les entreprises off-shore (totalement ou partiellement exportatrices), qui ont enregistré une baisse de leur activité export au cours du premier semestre de l'année, les entreprises de services annexes à l'export et les opérateurs économiques qui sont de loin ou de près, liés au processus de vente et d'achat à l'international. En période de crise c'est l'ensemble de la chaîne de valeur s'en retrouve ébranlé. De l'approvisionnement à la commercialisation ( interne ou externe ) des produits, c'est l'effet boule-de-neige qui n'épargne aucune composante de la chaîne. L'existence même de la PME tunisienne est en jeu. Une PME qui poursuit encore le programme de mise à niveau qui applique, son plan d'assainissement financier, et qui continue de faire face aux problèmes de financement a encore à gagner en matière de compétitivité. D'ailleurs, la loi de finances complémentaire au titre de l'année 2009 fixera l'enveloppe de financement consacré à la consolidation de la compétitivité de l'entreprise en cette période de crise. Plus de 700 MDT sont mis au profit de la compétitivité et c'est aux entreprises de savoir en tirer profit. Même si les mesures annoncées restent sélectives et ne touchent que les entreprises totalement ou partiellement exportatrices, elles contribueront un tant soit peu à la préservation des acquis sociaux et à la consolidation de l'activité économique.