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Le Tunisien consacre le 1/5ème de son salaire au tabac
Accoutumance, dépendance et budgétisation
Publié dans Le Temps le 12 - 07 - 2009

La Tunisie vient de célébrer le 31 mai dernier la Journée mondiale sans tabac, placée cette année sous le thème " Les mises en garde contre les dangers du tabac pour la santé ". De plus, l'année 2009 a été décrétée année de lutte contre le tabagisme, du moment que la situation devient de plus en plus alarmante,
sachant que le nombre des fumeurs est en croissance continue selon les statistiques qui révèlent que 55% des fumeurs sont des adultes (hommes et femmes) et 12,8% sont des adolescents (5,8% appartiennent à la tranche d'âge allant de 12 à 14 ans). Un constat on ne peut plus alarmant !
Inutile d'énumérer les maladies graves dues au tabagisme et des répercussions familiales et sociales que peut engendrer cette dépendance au tabac. Tout le monde en est conscient. Ce ne sont pas les campagnes de sensibilisation qui manquent non plus : les organisations, les associations et les medias n'épargnent aucun effort pour attirer l'attention des gens sur les méfaits du tabac sur la santé physique et psychologique de l'individu et sur son budget familial
Que d'émissions Radio ou TV ont été diffusées, que de journées d'information et de sensibilisation et que de débats scientifiques ont été organisés autour du tabagisme ! Rien n'y fait ! Le nombre de fumeurs augmente et celui des malades atteints de cancers bronchiques, de bronchites chroniques, d'insuffisance respiratoire chronique ou de maladies cardio-vasculaires ne cesse d'augmenter dans notre pays, sans compter le danger du tabac passif qui tue également de plus en plus de non-fumeurs.
Des consignes comme celles qu'on trouve dans les lieux publics ou privés " Interdit de fumer " ou " coin pour non-fumeurs " semblent ne plus avoir d'effets sur certaines gens qui ne trouvent aucun souci à allumer leur cigarette en toute effronterie et au grand dam des autres qui n'osent malheureusement pas leur rappeler qu'ils sont en train de déroger à la loi en fumant malgré les consignes interdisant la fumée. C'est que parmi nous, il existe des gens indifférents qui ne veulent pas réagir en cas d'une incorrection ou une anomalie observée sur la voie publique ou dans l'entourage, quoique certains actes déplacés ou dégradants puissent leur porter préjudice personnellement !
La loi interdisant la consommation du tabac dans les lieux publics existe pourtant depuis le 23 février 1998 en Tunisie (loi n°98-17 du 23 février 1998 relative à la prévention des méfaits du tabagisme visant à protéger les fumeurs passifs et interdire toute publicité du tabac) ; c'est son application qui est sujette à controverses. Le décret n°98-2248 du 16 novembre 1998 fixant les lieux publics dans lesquels il est interdit de fumer reste aussi lettre morte. Il ne suffit pas qu'un propriétaire de café ou de restaurant réserve un espace pour non-fumeurs, mais encore faut-il veiller à ce que le règlement soit appliqué ! Il n'est pas rare chez nous de voir un garçon de café servir des clients avec une cigarette collée à la lèvre ou entre les doigts ! Le ministère de la Santé publique n'aura certainement pas l'effectif nécessaire d'agents ni les moyens suffisants pour contrôler régulièrement ces lieux ; ce sont plutôt les propriétaires et les gérants de ces lieux qui devraient appliquer la loi anti-tabac dans leurs commerces. Les efforts doivent se conjuguer entre les différents organismes pour faire de cette année 2009 un véritable programme pour la lutte contre le tabagisme et faire de sorte que cette campagne ne s'arrête pas au stade du lancement de slogans qui n'auraient peut-être aucun effet auprès des fumeurs. Il faut surtout prendre les mesures nécessaires susceptibles de mettre en application la réglementation en vigueur. L'ampleur de ce phénomène tabagique a pris des proportions telles qu'il faut passer à la vitesse supérieure afin d'éradiquer le mal, du moins l'endiguer. C'est une réalité alarmante qui implique tout le monde, fumeurs et non-fumeurs, et qui doit inciter tout un chacun à réagir.

Que faire ?
L'année dernière, à l'occasion de la journée mondiale sans tabac, une commission nationale a été formée et avait pour tâche de " mettre en place un plan d'action national pour la lutte antitabac en réduisant de 25 % le nombre des fumeurs, au cours des dix prochaines années, d'abaisser le taux de morbidité et de mortalité en relation avec le tabagisme, de développer la législation et de mettre en place des mécanismes plus efficaces pour la mise en œuvre de cette législation ".
Cette année encore, un colloque a récemment eu lieu en groupant des associations et des organismes émanant du ministère de la santé publique et du ministère de l'éducation et de la formation pour la relance du programme anti-tabac annoncé l'année dernière et ce, en invitant les jeunes à mieux s'engager dans cette action de conscientisation et de sensibilisation pour expliquer les objectifs de cette journée mondiale à tous ceux qui en ont besoin. Les participants à ce colloque ont même signé une charte pour exprimer leur détermination à " dynamiser leur rôle éducatif et sensibilisateur, notamment auprès des catégories prioritaires, à orienter leur intérêt vers les lieux et les espaces publics, en particulier les établissements éducatifs, avec leurs divers degrés, les hôpitaux et les lieux de travail. " Malheureusement, ces différentes mesures anti-tabac se heurtent encore à une mentalité qui n'a pas l'air de suivre, surtout chez nos jeunes pour qui la cigarette demeure le symbole de la liberté et de la virilité. C'est qu'une culture anti-tabac est encore absente chez nous, dans nos familles, dans nos écoles, dans les transports publics, dans les administrations ; tous ces lieux doivent être ciblés pour y asseoir une culture anti-tabagique. Car toute initiative dans la lutte contre le tabagisme en Tunisie sera vouée à l'échec si elle n'est pas accompagnée d'un changement dans les mentalités.


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