En présence de députés européens, de membres d'ambassades, notamment, celles des Etats-Unis, de la Finlande et de la Hollande, la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont organisé en collaboration avec la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LTDH) une conférence de presse, hier au siège de la Ligue à Tunis pour présenter le rapport annuel 2006 de l'Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme.
Compilation "Ce rapport présente une analyse de la situation des défenseurs des droits de l'homme dans chaque région du monde. Ces analyses sont suivies de compilations regroupant l'ensemble des cas traités par l'Observatoire ainsi que des mises à jour des cas figurant dans le rapport 2005. Vu le volume du rapport 2006 qui est d'environ 700 pages en comparaison des 500 pages du rapport 2005 on peut conclure que la situation des défenseurs des droits de l'homme dans le monde s'est aggravée, a souligné le président de la LTDH.
Tableau Dans son intervention, M. Antoine Madelin membre de la (FIDH) a indiqué que "les cas présentés dans le rapport sont le reflet des activités, de mobilisation et d'appui menées par l'Observatoire sur la base des informations reçues d'organismes membres ou partenaires de la FIDH ou de l'OMCT. La liste de ces cas présentés dans un tableau statistique n'est toutefois pas exhaustive, notamment dans la mesure où, dans certains pays, la répression systématique est telle qu'elle rend impossible toute activité indépendante et organisée de défense des droits de l'homme".
Action Dans la préface du rapport, l'ex-secrétaire général des Nations Unies M. Kofi Annan écrit "le rapport que l'Observatoire publie annuellement, au moment où les instances internationales débattent des mesures à adopter, a contribué par sa qualité et sa rigueur, à renforcer le rôle des défenseurs et, par ce biais, à améliorer la protection des victimes. Beaucoup reste à faire comme cela ressort du rapport 2006 qui, hélas continue de faire état de graves dérives tenant à criminaliser l'action des défenseurs ou à limiter abusivement leurs activités".