La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger une affaire de vol et falsification de chèque dans laquelle est impliqué un directeur commercial de société. Les faits se sont déclenchés lorsque la victime, qui n'était autre que l'épouse de l'accusé, déclara que son époux avait profité de son absence pour dérober son carnet de chèque, dont un chèque signé en blanc. L'accusé est allé retirer un chèque, d'un montant de cinq mille dinars, en imitant la signature de son épouse. Arrêté, l'époux directeur commercial de son état, nia les faits, affirmant que sa femme était consentante et était au courant de tout. Il s'est avéré que l'épouse eut vent que son mari entretenait une relation avec une nouvelle associée, qu'il l'avait choisi pour travailler avec lui dans sa nouvelle société. Et depuis, son comportement avait changé, elle n'hésitait pas à le maltraiter à chaque occasion allant jusqu'à l'humiliation. Les relations se détériorèrent peu à peu, allant crescendo au fil des semaines et des mois. La situation de telle manière que les deux époux optèrent de se séparer par le divorce. L'avocate de la défense affirma dans sa plaidoirie, que l'accusation n'était pas fondée, et que la femme savait bien que son époux a imité sa signature pour encaisser le chèque. D'ailleurs c'était elle qui l'a aidé à monter la société. Une fois divorcée et pour se venger de lui, elle l'a impliqué dans cette affaire. Elle sollicita du tribunal les circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.