* Arrêter l'hémorragie des licenciements forcés Malgré l'éloignement par rapport au foyer de la crise économique mondiale, les entreprises en Tunisie n'ont pas échappé à son ras-de-marée. D'abord, les entreprises exportatrices ont été une cible facile des retombées de la crise du fait de leurs échanges commerciaux avec l'étranger, notamment cette Europe fortement ravagée. Puis, c'est au tour des entreprises locales qui ont surtout été touchée dans les emplois. Ainsi, des mesures de soutien ont-elles été mises en place afin de remédier à ces effets néfastes, en l'occurrence dans le secteur des industries manufacturières. La commission consultative créée au sein du Ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME a approuvé à la fin du mois de juin 2009, 212 dossiers ayant trait aux mesures sociales et qui ont permis la sauvegarde de 44124 postes d'emploi. Après leur mise en application, les mesures d'aide aux entreprises ont été confortées au cours du premier semestre 2009. En effet, les dispositions au profit des entreprises totalement exportatrices ont été prolongées d'une période de 6 mois prenant effet à partir du 1er juillet courant. Constatant l'ampleur des effets de la crise, les entreprises ayant réalisé une moyenne supérieure à 50% de leur chiffre d'affaires en exportation pour les exercices d'activité de 2007 et 2008 deviennent éligibles à la loi en vigueur. De plus, en vu de consolider la structure financière des entreprises fragilisées par la crise et ce, par le biais d'un mécanisme de financement pour la restructuration financière des entreprises, doté d'une enveloppe de 25MD. Par ailleurs et contre toute attente, l'investissement industriel a enregistré une évolution notable. En effet, au cours du 1er semestre de l'année 2009, les zones de développement régional, l'investissement s'est accru de 41% dans entre autres Jendouba, Siliana, Kairouan, Béja et Tozeur. En outre, il y a eu l'entrée en production de huit grands projets pour un montant global de l'ordre de 47 MD et une vingtaine de grands projets, notamment Krumbert & Shubert et Draxelmaier, dont la réalisation a été entamée ou sont en cours et qui, à terme, permettront la création de 30000 emplois. Quant au programme de mise à niveau, le nombre des entreprises adhérentes a de même augmenté pour atteindre les 4336 membres. Au niveau du secteur de l'énergie, il y a eu d'abord une hausse des ressources hydrocarbures de 14% (31% pour le gaz et 3% pour le pétrole). Ensuite, sur le volet de la promotion de l'énergie solaire dans le résidentiel, un accroissement é été enregistré de la superficie de CES installées pour dépasser les 360000 m2 à la fin de l'année courante. Puis, le raccordement au réseau du gaz naturel, un objectif a été fixé, celui de 500000 abonnés il devait être atteint au cours du mois de juillet 2009. Notons que le nombre total des ménages raccordés au réseau est de 495000. Enfin, en ce qui concerne les prix des produits pétroliers sur lesquels il y a eu beaucoup de spéculation quant à leur hausse ou leur baisse, pour le 3éme trimestre 2009, aucun changement n'est prévu. De même, l'usine « El Fouledh » s'est dotée d'un nouveau four qui doublera la capacité de production de 100000 à 200000 tonnes. Un éventuel appel d'offre international est étudié dans le but d'apporter un partenaire stratégique pouvant avoir un minimum de 50% du capital de l'entreprise. Comme nous l'avons déjà souligné, l'emploi est l'une des branches qui a été le plus touchée par la crise : 5000 licenciements ont été enregistrés.
Chiffres d'apparence optimistes Sur le plan des programmes de création d'entreprise, les chiffres paraissent optimistes et encourageants mais cela reste tout de même à vérifier dans les temps à venir. A l'occasion de la Journée Nationale des Pépinières d'Entreprises, plus de 3000 promoteurs ont pu bénéficier des services des pépinières et des centres d'affaires et 346 conventions d'essaimage ont été signées dont plus de la moitié est implantée dans les zones de développement régional. La diffusion de l'information économique, centre d'intérêt particulier mais qui demeure un domaine marqué d'insuffisance et de faiblesse, la mise sur le web de trois numéros de newsletters relatives à l'énergie, le PMN et la création d'entreprises ont été la principale disposition entreprise cette année. Sans oublier la campagne promotionnelle de l'étude stratégique sur l'industrie tunisienne 2016 qui depuis son lancement a attisé la curiosité de 1000 investisseurs étrangers lors des manifestations. Bien que certains mégaprojets tels que Sama Dubai « La Porte de la Méditerranée » est mis en stand by voire même sera annulé conséquence de la crise mondiale, la Tunisie continue à mener de bonne gouverne la majorité des projets économiques qu'elle a accueille. Les investisseurs étrangers sont ceux qui offrent le prix le plus fort de la construction de l'économie nationale notamment à travers les projets d'infrastructure, mais cela constitue un véritable plancher de surf sur une vague incertaine : la conjoncture internationale.