Le Temps-Agences - Le sénateur démocrate américain Edward "Ted" Kennedy, ténor de la vie politique aux Etats-Unis et dernier patriarche de la dynastie Kennedy, atteint d'une tumeur au cerveau, est décédé mardi soir à l'âge de 77 ans, a annoncé mercredi sa famille. "Edward M. Kennedy -- le mari, le père, le grand-père, le frère et l'oncle que nous aimions tant -- est mort tard mardi soir chez lui à Hyannis Port", son fief dans l'Etat du Massachusetts (nord-est), a déclaré la famille Kennedy dans un communiqué. "Nous avons perdu le centre irremplaçable de notre famille et une lumière joyeuse dans nos vies mais sa foi, son optimisme et sa persévérance resteront à jamais dans nos coeurs", ajoute le texte. Les hommages de leaders politiques américains et dans le monde ont aussitôt afflué. Se disant le "coeur brisé", le président américain Barack Obama a déclaré qu'"un chapitre important de notre histoire s'est clos". "Notre pays a perdu un grand leader qui a relevé le flambeau de ses frères tombés, pour devenir le plus grand sénateur américain de notre temps", a-t-il dit depuis Martha's Vineyard (nord-est), où il est en vacances. Le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a exprimé sa tristesse face à la disparition de "notre patriarche". A l'étranger, le Premier ministre britannique Gordon Brown a notamment estimé qu'il serait regretté sur "chaque continent". Surnommé de "lion de gauche", Ted Kennedy avait fait de la santé et de l'éducation ses deux grands chevaux de bataille et présidait la commission de la Santé au Sénat. A la fin de sa vie, il s'était attiré l'admiration de tous dans le combat sans trêve qu'il a mené contre le cancer qui l'a finalement emporté. Né le 22 février 1932 à Boston (nord-est), benjamin des neuf enfants de Joseph et de Rosa Kennedy, catholiques d'origine irlandaise, il a représenté le Massachusetts au Sénat des Etats-Unis sans interruption depuis son élection en 1962, dans les rangs démocrates, au siège laissé vacant par son frère John, devenu président. Il a aussi souffert des nombreuses tragédies qui ont frappé le "clan", dont les assassinats successifs de ses deux frères, le président John Fitzgerald Kennedy en 1963, et en 1968 de Robert, ancien ministre de la Justice, alors candidat à la Maison Blanche. Un autre frère, Joe, pilote, est décédé durant la Seconde guerre mondiale.