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«L'overdose!»
Malbouffe dans les gargotes et les fast-foods
Publié dans Le Temps le 24 - 10 - 2009

Décidément, on ne dira jamais assez aux Tunisiens qu'il leur faut surveiller leur alimentation en particulier lorsqu'ils mangent en dehors de chez eux, chez les gargotiers, les marchands de beignets, les pâtissiers, les pizzaïolas et autres vendeurs ambulants. Rien qu'à voir ce qu'ils consomment comme quantité de produits sucrés, gras et salés par jour, on craindrait pour eux bien plus que le diabète, le mauvais cholestérol et l'hypertension.
Suivons-les de près depuis les premières heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi pour nous rendre compte des risques qu'ils prennent en ne regardant presque pas du tout à ce qu'ils mangent comme aliments et boivent comme boissons. Dès potron-minet, on en voit qui s'agglutinent autour de vendeurs à la sauvette qui leur servent des sandwiches à l'harissa et aux œufs durs assaisonnés à l'huile d'on ne sait quelle plante suspecte et saupoudrés de sel, de poivre et de cumin, le tout enroulé dans une galette de pain insuffisamment cuite. D'autres préfèrent prendre comme petit-déjeuner des casse-croûte au beurre, au miel et à la confiture, ou alors un bon bol de sorgho qu'ils fourrent de quantités de sucreries, de matières grasses et de fruits secs (pâte prétendument amandée, farine de sucre, raisins secs, halwa syrienne, beurre, poudre d'amandes ou de noisettes etc.) Chez les marchands de beignets, on commande des fritures de toutes sortes préparées avec une huile peu hygiénique et dans des ustensiles noircis par la graisse cramée. Les crêpes ou les yoyos servis peuvent être trempés dans une préparation mielleuse et donc très riche en glucides. Le « Lablabi » constitue également un petit déjeuner de choix pour une bonne partie des Tunisiens qui le consomment à jeun, de préférence bourré d'épices fortes et accompagné de salaisons diverses. Si nos concitoyens se contentaient de ces aliments, le mal aurait été moindre ; mais beaucoup d'entre eux passent aussi par le vendeur de jus de fruits et s'offrent un excès de fructose, ou bien par le cafetier d'en face pour prendre un direct ou un café crème chocolatés dans lesquels ils noient au moins deux ou trois cubes de sucre ! Au travail, on en prendra bien un autre avec les collègues, sinon on cassera la croûte à deux ou à trois en commandant chez le gargotier du coin un plat tunisien ou un sandwich au thon, au fromage, au salami et bien évidemment à l'harissa la plus piquante et avec la garniture la plus relevée et la plus salée.

Ça dégouline de partout !
Que mangent-ils à midi ? Des pizzas recouvertes de couches de thon en miettes ou de minuscules portions de salami au dessus desquelles on ajoute quantités d'olives et de câpres en conserve. Des casse-croûtes farcis de toutes sortes de matières grasses et de préparations relevées en haut desquelles trônent la masse compacte de pommes de terre frites par endroits carbonisées et encore trempées de leur huile grasse. Des quarts de poulets ou des plats-merguez qui dégoulinent accompagnés des sauces les plus piquantes et d'un complément de piments et d'harissa (offert par la maison !). Du « Keftagi » bien pimenté qui baigne encore dans son huile et beaucoup, beaucoup de boissons gazeuses ! Les plus jeunes (écoliers, collégiens, lycéens et étudiants) s'empiffrent, lorsqu'ils n'ont pas le temps ni l'argent pour s'offrir un repas plus consistant, de biscuits, de portions de fromages et boivent à la place de l'eau un ou deux litres de boissons toutes plus nocives les unes que les autres. L'après-midi, les Tunisiens de tous âges ne s'interdisent jamais de grignoter des barres de kaki, des sachets de pop-corn, du chocolat, des bonbons, des petits gâteaux, de l'harissa douce, des fruits secs salés et se désaltèrent après tout cela avec encore et toujours des boissons fortement sucrées. Le soir, et après un dîner copieux ou léger, riche en sels ou en glucose, on refuse rarement les amuse-bouches non moins gras, non moins salés et non moins doux !

Surcharges
Quand on sait que la plupart de ceux dont nous parlons ne dépensent pas autant d'énergie que ce qu'ils consomment comme nutriments, on se demande si nos concitoyens ne vont pas à leur propre perte en persévérant dans leur entêtement antihygiénique. Ce ne sont ni des coureurs de fond, ni des tennismen, ni des nageurs, ni des cyclistes, ni des marcheurs invétérés pour brûler des centaines de calories par heure. Leur immense majorité travaille dans des bureaux, n'accomplit qu'un léger travail manuel et même si elle fournit un effort intellectuel ce n'est jamais au point d'en perdre un kilo ou deux ! Les activités récurrentes de cette population ne leur font perdre que quelques dizaines de calories par heure ; et en tenant compte du tableau des dépenses énergétiques moyennes dressé par notre nutritionniste Lilia Beltaïfa dans son livre « Nos mets, à la calorie près », nous remarquerons que le travail de bureau ne fait perdre aux Tunisiens que 20 à 40 sans compter les heures qu'ils y consacrent au « sommeil ». Si leur activité est intellectuelle, ils ne dépensent pas la moindre calorie. Le travail ménager leur prend entre 25 et 100 calories, et ils brûlent entre 50 et 200 calories s'ils effectuent un travail manuel. En conduisant leurs automobiles, ce qu'ils font plusieurs heures par jour, ils perdent tout au plus 80 calories par heure.

Quand on joue avec sa santé !
A quoi jouent-ils ? Aux cartes, au billard, au baby-foot, au Play-station, c'est-à-dire à presque rien. La plupart du temps, ils ne bougent presque pas et qui plus est n'arrêtent pas de siroter du café, du thé, un jus ou une boisson gazéifiée et de grignoter des fruits secs et divers amuse-gueules et coupe-faim. En d'autres termes, les Tunisiens consomment des quantités d'aliments qui dépassent fortement leurs besoins énergétiques. C'est tout simplement pour cela que nos concitoyens risquent de plus en plus facilement le diabète, l'hypertension artérielle, l'obésité, le cancer du sein, le cancer du colon, la survenue de cardiopathie et qui sait encore comme pathologies graves et mortelles. Equilibrer dès le jeune âge, sa ration alimentaire en fonction des besoins de chaque corps préserverait de tous ces risques. Mais à qui le dit-on ! La majorité noire de ceux qui sont menacés connaissent les dangers auxquels ils s'exposent, un peu comme pour le tabac, et pour se trouver une ou plusieurs raisons de poursuivre leurs bravades gastronomiques, ils invoquent la tentation, les facteurs héréditaires, le mode de vie moderne et toutes sortes d'arguments indéfendables.

La ration alimentaire journalière équilibrée
Elle doit apporter selon Lilia Beltaifa les sept éléments essentiels : protéines (12 à 15 %), lipides (20 à 30 %), glucides ou sucres (50 à 55 %), fibres (25 à30 grammes/jour), eau (1 à 1,5 litre/jour), des vitamines et des éléments minéraux fournis en quantité suffisante (donc ni excessive ni déficitaire) par les aliments consommés.


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